Le Congrès a débattu, le 21 octobre 2015, un rapport sur la féminisation de la pauvreté qui analyse la responsabilité des pouvoirs locaux et régionaux et les politiques engagées au Conseil de l’Europe pour combattre ce phénomène. Présenté par Jean-Louis Testud, (France, PPE/CCE), le rapport démontre que les femmes sont les principales victimes de la crise économique et les mesures d’austérité depuis 2010, à cause de leur plus grande vulnérabilité économique et sociale. « Bien que le statut juridique des femmes ait été remarquablement amélioré ces dernières décennies, les discriminations continuent et expliquent dans une large mesure cette « féminisation » de la pauvreté » a insisté le rapporteur. « Il faut étudier le potentiel des autorités locales et régionales pour combattre la pauvreté féminine, car la pauvreté n’est pas le problème des seules personnes en souffrant, mais également celui de la société dans son ensemble », a-t-il ajouté. Le Congrès recommande que les pouvoirs locaux et régionaux prennent des mesures qui empêcheront les victimes des mesures d’austérité de tomber dans la pauvreté « chronique » avec tous les problèmes qui s’ensuivent pour eux/elles-mêmes et pour leurs enfants. La résolution appelle également les gouvernements nationaux à adopter un modèle de gouvernance multi-niveaux dans leur approche, à soutenir l’action locale et régionale dans ce domaine et à systématiquement prendre en compte les conséquences éventuelles pour les droits de l’homme, et en particulier les droits économiques et sociaux affectant les femmes, lors de l’élaboration des politiques macro-économiques.
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