Retour Thomas Andersson : « Il n'y a pas de place dans la démocratie pour la désinformation qui véhicule les préjugés, la haine et la corruption »

Thomas Andersson : « Il n'y a pas de place dans la démocratie pour la désinformation qui véhicule les préjugés, la haine et la corruption »

« La désinformation et les préjugés peuvent facilement se propager en ligne par le biais de contenus non fiables qui circulent trop et trop vite ; cela peut provoquer une polarisation de nos communautés et alimenter la méfiance entre les citoyens à une vitesse incroyable. Il suffit d’envoyer un tweet !», a souligné le président de la Commission des questions d’actualité du Congrès, Thomas Andersson, lors du 27e Forum de Lisbonne « Dialogue interculture à l’ère de l’infodémie ». Les participants à la conférence, qui s'est tenue au Portugal et en ligne les 9 et 10 décembre 2021, ont débattu des moyens de renforcer le dialogue à travers des discussions sur l'éthique des médias, les droits de l'homme, un internet démocratique, la solidarité mondiale et la justice sociale.

« Nous voyons la haine envers certaines religions, la montée de sous-groupes radicaux, des discours sexistes et parfois des incitations à la violence sur les plateformes en ligne », a déclaré M. Andersson soulignant qu'un monde fortement urbanisé et numérisé est une arme à double tranchant qui a un impact sur nos villes et nos villages. Pour le président de la Commission, la polarisation et la désinformation ayant un impact direct au niveau local, la solution doit également être locale. « En tant que maires, conseillers municipaux et représentants régionaux, nous pouvons donner à nos citoyens les moyens d'être plus inclusifs et de contribuer à la lutte contre la radicalisation et l'extrémisme », a-t-il déclaré. Convaincu que les sociétés résilientes se construisent à partir de la base, M. Andersson a souligné que « la promotion de la cohésion sociale et des sociétés inclusives doit être l'une des priorités des autorités locales et régionales partout dans le monde, en tant que partie intégrante des politiques visant à développer la démocratie locale ».

Le président de la Commission a évoqué à cet égard l'Alliance des villes européennes contre l'extrémisme violent mise en place par le Congrès en 2015, qui offre une plateforme où les municipalités peuvent partager leur expérience sur la manière de prévenir la radicalisation et l'extrémisme. Le Congrès a également élaboré une boîte à outils sur « l'organisation d'activités interculturelles et interreligieuses » pour aider les villes et les régions à rassembler les différentes communautés et à lutter contre les discours de haine et la stigmatisation, en fournissant des informations sur les ressources juridiques, l'éducation et les formations ainsi que des lignes directrices sur la façon d'organiser des activités interculturelles. Un projet interuniversitaire de lutte contre les fake news et les discours de haine touchant les maires et les conseillers municipaux est actuellement mis en œuvre avec le soutien du Congrès.

« Travailler avec les citoyens, et pas seulement pour eux, doit guider notre action si nous voulons progresser pour gagner la guerre contre les fake news et les discours de haine », a-t-il conclu.

COMMISSION DES QUESTIONS D'ACTUALITÉ Lisbonne, Portugal 9 décembre 2021
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