« La démocratie délibérative est un moyen de répondre au désenchantement des citoyens à l'égard des processus démocratiques et au manque de confiance du public dans les institutions. C’est également une méthode utile dans des situations complexes pour surmonter les clivages ethniques et politiques », a souligné Karl-Heinz Lambertz (Belgique, SOC/V/DP), rapporteur du Congrès sur la démocratie délibérative aux niveaux local et régional, au Bureau de l'Assemblée des Régions d'Europe (ARE) le 12 mai 2021.
Intervenant dans le cadre du débat sur l'avenir de la démocratie dans les régions européennes, il a souligné les quatre critères essentiels à prendre en compte pour concevoir un processus délibératif : le choix des participants ; la sélection des sujets ; l'organisation du dialogue citoyen et, surtout, le suivi des recommandations des citoyens. « Ce dernier critère est d'une importance capitale pour le succès de la démocratie délibérative au niveau local et régional », a ajouté M. Lambertz.
Il a donné l'exemple de la Communauté germanophone de Belgique, dont le Parlement a voté à l'unanimité l'institutionnalisation d'une assemblée de citoyens tirés au sort dans la prise de décision politique. « Grâce à cette décision historique, les citoyens sont désormais associés de manière cohérente à la définition de leur avenir », a-t-il ajouté.
Le rapporteur a également souligné la contribution de la démocratie délibérative à la mise en œuvre des Objectifs de développement durable de l'ONU aux niveaux local et régional, et en particulier l'ODD 16 sur la paix, la justice et des institutions fortes garantit une prise de décision réactive, inclusive, participative et représentative à tous les niveaux.
Le rapport sur la démocratie délibérative devrait être soumis pour adoption lors de la réunion du Commission de la gouvernance le 26 octobre, puis être adopté en Session du Congrès en mars 2022.
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