La traite des êtres humains est une violation des droits de l’homme et la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains constitue une initiative majeure dans les efforts visant à mettre un terme à ces abus dans le monde. Le suivi de cet instrument est assuré par le Groupe d’experts sur la lutte contre la traite des êtres humains (GRETA) et le Comité des Parties : sur la base des rapports du GRETA, ce dernier adopte des recommandations adressées au pays concerné. Par ailleurs, le GRETA peut lancer une procédure d’urgence pour prévenir ou limiter l’étendue de graves violations de la Convention ou leur nombre. Le Conseil de l’Europe aide également les États à mettre en œuvre la Convention dans le cadre d’activités ciblées de coopération. 
 

La société civile est une source d’informations importante pour le GRETA. La Convention prévoit une coopération et l’établissement de partenariats stratégiques avec la société civile pour aider les pouvoirs publics à remplir leurs obligations. Avant chaque visite d’évaluation, le GRETA cherche à obtenir des informations directement auprès de la société civile à l’aide d’un questionnaire. Les ONG peuvent répondre à une partie ou à l’ensemble des questions. Elles peuvent aussi joindre un rapport en annexe. Deux OING ont élaboré un guide à cet effet, intitulé Guidance for NGOs to report to GRETA.

Au cours des visites d’évaluation des pays, le GRETA tient des réunions avec les représentants de la société civile (ONG spécialisées, syndicats, instituts de recherche, etc.) et se rend dans des centres d’hébergement de victimes de la traite, gérés par des ONG. La société civile joue un rôle important dans la mise en œuvre de la convention grâce à ses activités de sensibilisation, de recherche et de formation ou encore en détectant les victimes de traite, en leur fournissant un hébergement et une assistance, en les accompagnant durant la procédure pénale et en les aidant à demander une réparation. Le GRETA organise périodiquement des auditions avec des ONG. Le Comité des Parties peut également inviter des ONG internationales à ses réunions, en qualité d’observatrices.