L’avènement de l’ère de l’information, le développement ultra-rapide des nouvelles technologies et à la prépondérance des réseaux sociaux ont largement favorisé le développement et la circulation des fake news et autres tentatives de manipulation plus ou moins grossière de l’histoire à des fins souvent politiques. Même si aucune catégorie d’âge ou socio-professionnelle n’est en réalité épargnée par ces phénomènes inquiétants, qui sapent l’esprit critique et la raison, les jeunes générations sont particulièrement exposées à ces dérives, et les éventuelles carences pédagogiques en la matière peuvent contribuer à l’abandon des valeurs démocratiques et humanistes, telles que portées par le Conseil de l’Europe notamment. En quoi aider les jeunes à lutter contre les fakes news et les manipulations de l’histoire constitue-t-il un enjeu majeur pour l’avenir de la démocratie ?  

Moderation:
Tobias FLESSENKEMPER, Chef du Service de la Jeunesse, Conseil de l’Europe

Panel
Vincent FLIBUSTIER, Formateur en éducation aux médias, à la citoyenneté numérique et la désinformation, Belgique
María SABIOTE, Enseignante d’histoire à l’IES Foramontanos et membre du Groupe de recherche DICSO de l’Université de Murcie, Espagne

Lauren PRAY, Membre du Comité exécutif, Union des étudiants européens, Prague (République tchèque), Membre du groupe de travail sur l'histoire (GT-HIST), Conseil de l'Europe

Présentation du Toolkit Histolab : Débunker les fake news et renforcer l’esprit critique par Eve RYAN, Chargée de mission, Division de l’enseignement de l’histoire, Conseil de l’Europe

Quel sens donner aux commémorations qui sont organisées ? Quel sens donner aux commémorations qui sont organisées ? Comment faire mémoire et transmettre ?

Plusieurs thèmes seront abordés à partir de vidéos réalisées par l’association MIRA :

-La Libération des territoires occupés militairement par l’Allemagne : comment construire un récit et mettre en valeur une histoire et une mémoire vivantes de la libération de Strasbourg et de l’Alsace ?

-La Libération des camps de concentration et d’extermination installés dans l’Europe nazie : comment transmettre cette mémoire et comment enseigner cette histoire aujourd’hui à l’heure où la question de la lutte contre l’antisémitisme redevient un enjeu important du débat politique ?

-La Libération des esprits de l’emprise des régimes totalitaires : comment combattre aujourd’hui, par le savoir, la connaissance, l’information et la mémoire, le retour des idéologies nationalistes, xénophobes et autoritaires qui se développent à nouveau en Europe ?

Modération

William IRIGOYEN, journaliste à ARTE.

Mots d’ouverture

Anne MISTLER, adjointe à la maire de Strasbourg en charge des arts et des cultures

Panel

Laura CASSARINO, directrice de l’association MIRA – Cinémathèque régionale numérique ;

Nicolas BUCHHEIT, professeur d’histoire-géographie au Lycée Marc Bloch (Schiltigheim) ;

Tal BRUTTMANN, historien, spécialiste de la Shoah et de l’antisémitisme ;

Emmanuel DROIT, professeur d’histoire contemporaine à Sciences Po Strasbourg ;

Camille MAHE, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à Sciences Po Strasbourg.

Cette conférence-débat s'inscrit dans le cadre du Contrat triennal Strasbourg Capitale européenne, qui vise à confirmer et renforcer l'ambition que porte Strasbourg en tant que capitale européenne, à la fois siège des institutions européennes, cœur historique et politique de l'Europe et ville internationale des droits humains.

Entrée libre dans la limite des places disponibles.

En français, sans interprétation.

Mots d’ouverture

Bjørn BERGE, Secrétaire Général adjoint du Conseil de l’Europe (message vidéo)
Claude MEISCH, Ministre de l’Education nationale, représentant de la Présidence luxembourgeoise du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe, Luxembourg

Modération
Alex TAYLOR, Journaliste européen

Opening session
Anđela JAKŠIĆ-STOJANOVIĆ, Ministre de l’Education, de la Science et de l’Innovation, Monténégro

Tomáš DRUCKER, Ministre de l’Education, de la Recherche, du Développement et de la Jeunesse, République slovaque

Artur MARTIROSYAN, Ministre délégué à l'Education, des Sciences, de la Culture et des Sports, Arménie

Mychailo WYNNYCKYJ, Vice-Ministre de l’Education et des Sciences, Ukraine

Alain LAMASSOURE, Président du Comité de direction de l’OHTE, France

Luuk VAN MIDDELAAR, Directeur fondateur de l'Institut de géopolitique de Bruxelles et professeur à l'Université de Leiden, Belgique

En dialogue avec

Pap NDIAYE, Ambassadeur, Représentant permanent de la France auprès du Conseil de l’Europe

Modération par 

Matjaž GRUDEN, Directeur pour la Démocratie, Conseil de l’Europe

Modération 
Alex TAYLOR, Journaliste européen

Panel
Mychailo WYNNYCKYJ, Vice-ministre de l'Education et des Sciences, Ukraine

Yaroslav HRYTSAK, Directeur de l’Institut des sciences historiques, Université nationale de Lviv, Ukraine

Serhii PLOKHIY, Professeur d'histoire ukrainienne, directeur de l'Institut de recherche ukrainienne de l'université de Harvard (HURI), États-Unis 

Cela va sans dire que l’histoire de l’humanité est ponctuée de crises de nature très variée, aux conséquences bien différentes, étudiées à tous les niveaux d’enseignement, et dans tous les Etats membres du Conseil de l’Europe. Malgré notre connaissance théorique des crises du passé, les crises actuelles et futures partagent le même inconvénient majeur : il est toujours très difficile, voire impossible, de prédire leur survenance, qu’importe leur nature. Dès lors, se tourner vers le passé et d’étudier les crises précédentes afin d’identifier les moyens qui ont été mis en œuvre pour les surpasser apparaît comme une solution intéressante dans la poursuite de l’objectif de ne pas réitérer les erreurs du passé, et même pourquoi pas de s’en prémunir quand cela est possible. Toutefois, le constat est sans appel, en quelques années seulement, l’Europe a traversé et traverse des crises économiques et sanitaires, et se heurte à des conflits majeurs et à des crises humanitaires totales. Est-ce que cela est symptomatique d’une incapacité à s’inspirer ou du passé pour gérer ces crises et s’en prémunir, ou les crises s’imposeront-elles toujours comme un défi posé à l’humanité ?

Modération
Alex TAYLOR, Journaliste européen

Panel 
Ayata BILGIN, Professeur d’études transnationales des migrations, Centre d'études pour l'Europe du Sud-Est, Université de Graz, Autriche

Harold J. COOK, Professeur d'histoire John F. Nickoll, Brown University, États-Unis

Tal BRUTTMANN, Historien, rattaché à l'Université de Cergy Paris, France

Peter GAUTSCHI, Professeur d’enseignement de l'histoire, Haute école pédagogique de Lucerne, Suisse

Caitríona Ní CASSAITHE, Professeure adjointe d’enseignement de l’histoire, Université de la ville de Dublin, Irlande

L’histoire est une science, et comme toute science, elle se base sur des analyses scientifiques, factuelles et vérifiées. Néanmoins, malgré l’approche scientifique qui devrait être la norme dans le cadre de son enseignement, l’histoire peut être interprétée très différemment suivant les interlocuteurs. Plus inquiétant encore, l’histoire peut être détournée et manipulée pour servir des discours politiques et construire des narratifs belliqueux, discriminants et portant des valeurs contraires aux idéaux démocratiques. Il est constaté une nette recrudescence, alimentée par diverses sources (débats politiques et sociaux, conflits, etc.), des mécanismes de désinformation et de distorsion de l’histoire, notamment en ligne, face auxquels les enseignants d’histoire sont parfois désemparés, et même mis en danger. Ainsi dévoyée, l’histoire risque-t-elle de devenir un outil de méfiance plutôt que de confiance ? Et en détournant le titre de l’essai mondialement connu de Francis Fukuyama, peut-on se demander : est-ce la fin de l’histoire ?

Modération 
Villano QIRIAZI, Chef du Service de l'Education, Conseil de l'Europe

Panel
Ann-Laure LIÉVAL, Professeure agrégée d’Histoire-Géographie, Lycée Fénelon, CPGE ECG (Classe préparatoire École de Commerce), Lycée Gaston Berger, Lille (France), Membre du Conseil scientifique consultatif de l’OHTE

Semih AKTEKIN, Professeur en enseignement de l'histoire, Recteur de l'université de Nevşehir Haci Bektaş Veli (Türkiye), Membre du Comité de direction de l’OHTE

Mario CARRETERO, Professeur émérite, Université autonome de Madrid, Espagne

Slobodan G. MARKOVICH, Professeur d’histoire et d’anthropologie politique, Université de Belgrade, Serbie 

Luke GAUCI, Étudiant en histoire, Université de Malte, lauréat de l'appel à participation d’étudiants en histoire de la 4e conférence annuelle de l'OHTE, Malte