Dans un même pays, des groupes économiques et sociaux différents peuvent avoir une expérience différente des services de santé mentale (et de tous les services). Les personnes issues de groupes à faibles revenus, les femmes, les hommes, les enfants et les jeunes, les personnes âgées, les LGTBI+, les migrants, les réfugiés et les demandeurs d'asile, les minorités ethniques, etc. sont tous susceptibles d’avoir une expérience différente des mesures coercitives.

Dans les contributions à ce rapport, les questions démographiques n'ont été généralement mentionnées que par rapport la population générale concernée par un service précis. Ainsi, le programme belge TANDEMplus est déployé dans une zone de Bruxelles où vivent de nombreux migrants, des personnes habitant dans des maisons modestes et/ou des logements publics et des populations caractérisées par des taux de chômage et de consommation de drogues plus élevés. D'autres études ont mis en évidence des difficultés socio-économiques similaires dans des régions où les services étaient en place (comme le programme norvégien en faveur de la réduction de la contention de Lovisenberg diaconal hospital, Clinique de santé mentale).

Cependant, aucune de ces pratiques ne semble avoir été spécialement conçue pour des sous-populations spécifiques.