La recherche en biologie et en médecine et les développements technologiques ont permis des avancées spectaculaires dans le domaine de la santé. Ces avancées mettent toutefois en jeu des questions éthiques qui touchent à l'individu et à la protection de ses droits et de sa dignité (génétique, procréation médicalement assistée, diagnostic prénatal, recherche sur les cellules souches, etc.).

Quel cadre définir pour prévenir les abus et promouvoir les avancées bénéfiques pour l’être humain ?

 

Les questions de bioéthique nous concernent tous, en tant que patient mais aussi en tant que membre d’une société confrontée à de nouveaux choix face aux développements scientifiques.

  • Sur quels principes doit-on collectivement s'accorder ?
  • Puis-je refuser de me soumettre à un test génétique demandé par mon futur employeur/mon assurance ?
  • Comment un médecin doit-il informer une personne atteinte d’une maladie et souhaitant participer à un essai clinique portant sur un nouveau médicament ?
  • Est-il possible de recourir à des techniques de procréation médicalement assistée pour choisir le sexe de mon enfant ?
  • Si l’examen d’un patient fournit des informations importantes pour la santé d’autres membres de sa famille, ces derniers doivent-ils en être informés ?
  • Ai-je le droit de céder un rein, mon sperme ou mes ovules contre rémunération ?
  • Peut-on utiliser à des fins de recherche des échantillons prélevés sur une personne dans le cadre de soins ?

Spécificité des activités de bioéthique

La bioéthique est en premier lieu une réflexion pluridisciplinaire et pluraliste sur les sciences et les techniques dans le domaine biomédical qui doit tenir compte de leur caractère évolutif.

La composition du CDBIO, qui réunit les représentants des 46 Etats membres, reflète cette pluridisciplinarité en rassemblant les différentes expertises dans les domaines concernés : notamment les droits humains, la biologie et la médecine.  

 

Des questions qui touchent tous les citoyens

Pour le Conseil de l’Europe la nécessité du débat public est fondamentale ; elle figure dans l’article 28 de la Convention sur les Droits de l’Homme et la biomédecine. Des symposiums, des auditions et des consultations publiques font partie intégrante des méthodes de travail du Comité directeur pour les droits humains dans les domaines de la biomédecine et de la santé.

Parallèlement, le Comité contribue à la promotion du débat public en élaborant des outils d’information ou d’aide à l’organisation de débats, comme des fiches éducatives à l’intention des jeunes.