Le séquençage du génome humain et le développement de nouvelles technologies telles que les puces à ADN font que la génétique humaine et la génomique deviennent un secteur hautement dynamique. Les progrès fulgurants dans ce domaine ont conduit le Conseil de l’Europe à se concentrer sur les questions éthiques et juridiques soulevées par les applications de la génétique et d’établir des instruments juridiques afin de protéger les droits fondamentaux de la personne à l’égard de ces applications.

La Convention sur les Droits de l’Homme et la Biomédecine (Convention d’Oviedo) contient des dispositions spécifiques liées à la génétique (Articles 11 à 14), en particulier aux tests génétiques prédictifs et aux interventions sur le génome humain.

Les principes formulés dans ces dispositions ont été développés et complétés dans le Protocole additionnel relatif aux tests génétiques à des fins médicales adopté le 7 mai 2008. Ce Protocole s’applique aux tests, effectués à des fins médicales, impliquant l’analyse d’un échantillon biologique d’origine humaine et visant spécifiquement à mettre en évidence des caractéristiques génétiques d’une personne soit héritées, soit acquises à un stade précoce du développement prénatal (« tests génétiques »). Le Protocole ne s’applique pas aux tests génétiques effectués sur l’embryon ou le fœtus humains (voir le Document de base sur le diagnostic préimplantatoire et prénatal) ni aux tests génétiques effectués à des fins de recherche.

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Retour Déclaration sur les technologies de modification du génome

Le Conseil de l'Europe soutient les nouvelles technologies de modification du génome, mais dans certaines limites.
Déclaration sur les technologies de modification du génome

Le DH-BIO a adopté une Déclaration sur les technologies de modification du génome lors de sa 8e réunion à Strasbourg le 2 décembre à 2015.

Le débat fait rage, au sein de la communauté scientifique, autour des nouvelles technologies de modification du génome telles que Crispr/Cas9.

Dans une déclaration publiée aujourd’hui, le Comité de bioéthique du Conseil de l’Europe (DH-BIO) note que « les possibilités de mieux comprendre les causes de maladies et de mettre au point de futurs traitements grâce aux nouvelles technologies recueillent un fort soutien. Cependant, l’application de l’édition génomique aux gamètes ou aux embryons humains soulève une multitude de questions éthiques, sociales et de sécurité, s’agissant en particulier de modifications susceptibles d’être transmises aux générations futures ».

Le comité souligne que la Convention d’Oviedo est le seul traité international juridiquement contraignant traitant des droits de l’homme dans le domaine biomédical. Selon l’article 13 de la Convention, une intervention sur le génome humain – y  compris dans le domaine de la recherche – ne peut être entreprise que pour des raisons préventives, diagnostiques ou thérapeutiques. Cet article interdit en outre toute modification génique sur des embryons qui serait transmise aux générations futures.

Le Comité de bioéthique a décidé, dans le cadre de son mandat, d’examiner les enjeux éthiques et juridiques soulevés par les nouvelles technologies d’édition génomique.

  • Interview de Mark Bale, Président du Comité sur la bioéthique [en] :
Strasbourg 2/12/2015
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