« Dans un contexte d’instabilité géopolitique et d’urgence climatique, l’intégration euro-méditerranéenne à l’échelle locale est fondamentale pour bâtir ensemble un futur plus juste et durable », a déclaré Xavier Cadoret (France, SOC/V/DP), vice-président du Congrès, lors de la 11e Session plénière de l’Assemblée régionale et locale euro-méditerranéenne (ARLEM). Cette session, qui s’est tenue le 23 janvier 2020 à Barcelone, Espagne, marquait le 10e anniversaire de l’Assemblée.
Le niveau territorial joue un rôle crucial dans la mise en œuvre concrète des Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’Agenda 2030 des Nations Unies – c’est ce que l’on appelle la « localisation des ODD ». Il est important que les collectivités soient dotées des compétences et des moyens nécessaires pour atteindre ces objectifs, a souligné M. Cadoret. « La région méditerranéenne se réchauffant 20% plus rapidement que la moyenne mondiale, le renforcement de la coopération entre élus territoriaux européens et leurs homologues du Sud de le Méditerranée représente une urgence absolue », a expliqué le vice-président. « Les objectifs communs devront inclure notamment la fourniture de services publics verts, conformément au concept de ville intelligente, la mise en place d’un tourisme durable et la création de partenariats entre collectivités afin d’échanger les bonnes pratiques », a-t-il ajouté.
A cet égard, M. Cadoret a rappelé qu’une plateforme de coopération avec les pays du Sud de la Méditerranée existe déjà au sein du Congrès grâce au statut de Partenaire pour la démocratie locale, qui s’inscrit dans le cadre de son Partenariat Sud-Med. Ce statut, dont bénéficient actuellement le Maroc et la Tunisie, permet à des délégations d’Etats non-membres du Conseil de l’Europe de participer aux travaux du Congrès en apportant leur point de vue et en soumettant des propositions sur des thèmes d’intérêt commun pour des débats avec les membres du Congrès.
