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Les régions frontalières face aux migrations

Selon un rapport récent du Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations-Unies, les migrations demeurent un problème critique pour tous les niveaux de gouvernance dans les Etats membres du Conseil de l’Europe. C’est dans ce contexte que le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux a tenu un débat sur « Les régions frontalières face au phénomène migratoire », le 6 novembre 2018.

« Bien que mettant l’accent sur les régions frontalières, ce rapport s’adresse à toutes les régions en Europe, », a rappelé Eirini DOUROU (Grèce, SOC) en présentant le rapport. « La solidarité est cruciale car la migration est un processus qui touche l’ensemble de l’Europe et qui peut être considérée comme une opportunité à long terme, » a-t-elle ajouté.

Le rapport adopté par le Congrès plaide en faveur d’une « approche intégrée », impliquant de manière adéquate les différents niveaux de gouvernement, les ONG et les partenaires dans les pays d'origine et de transit. Cette approche doit non seulement prendre en compte un partage des responsabilités entre régions frontalières et celles de l’hinterland, mais aussi entre les différents pays européens. « Nord et Sud, Est et Ouest, niveaux national et local, pays d’origine, d’arrivée ou de transit, tous les partenaires doivent s’impliquer, » a souligné la rapporteure.

Le Congrès appelle à clarifier le cadre juridique afin de mieux répartir les compétences entre les différents niveaux de gouvernance. Il encourage également la mise en réseau des acteurs en vue de partager des bonnes pratiques contribuant à l’accueil et l’intégration des migrants, ainsi qu’au développement de sociétés inclusives. Par ailleurs, le Congrès recommande aux autorités locales et régionales de mettre en œuvre des politiques offrant aux migrants de meilleures possibilités sur le marché du travail.

Les Etats membres sont invités à soutenir les collectivités territoriales, en leur fournissant des moyens financiers adéquats, mais aussi en leur permettant d’accéder aux fonds européens.

Le débat s’est tenu avec la participation de Martin GUILLERMO-RAMIREZ, Secrétaire général de l’Association des régions frontalières européennes (ARFE), Laura FERRARA, Vice-présidente de la Commission des affaires juridiques du Parlement européen et Fatma ŞAHİN, maire de Gaziantep et présidente de l’Union des municipalités de Turquie.

** 35e Session du Congrès **

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35e Session Strasbourg, France 7 Novembre 2018
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