Retour Déclaration de la présidente du CDMSI à l'occasion de la Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre des journalistes

Déclaration de la présidente du CDMSI à l'occasion de la  Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre des journalistes

En Europe et au-delà, les journalistes continuent d'être la cible d'attaques qui entravent leur travail quotidien et compromettent leur rôle crucial de gardiens de la liberté d'expression. Victimes d’intimidations, s, menacés, cibles de procès abusifs, agressés verbalement et physiquement, les alertes reçues par la Plateforme du Conseil de l'Europe pour la protection du journalisme et la sécurité des journalistes révèlent que l'éventail des attaques contre les journalistes peut prendre plusieurs formes. Dans les cas les plus horribles, les journalistes paient même de leur vie leur refus du silence.

En ligne et hors ligne, les attaques contre les journalistes correspondent à des attaques contre la démocratie elle-même, car le droit du public à être informé est également menacé. Or, le taux d'impunité reste extrêmement problématique. Afin d'intensifier leurs efforts pour prévenir, enquêter et sanctionner efficacement les menaces et les attaques contre la sécurité des journalistes, les États membres doivent continuer à faire de ce sujet une priorité de leur agenda politique.

À l'occasion de la Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes contre les journalistes, Inge Welbergen, présidente du Comité directeur du Conseil de l'Europe sur les médias et la société de l'information (CDMSI), rappelle : "Des obligations spécifiques en matière de protection des journalistes sont prévues par la Convention européenne des droits de l'homme. Mais la question est si problématique et répandue que les États membres sont allés plus loin en adoptant un instrument spécifique, la Recommandation CM/Rec(2016)4 du Comité des Ministres aux États membres sur la protection du journalisme et la sécurité des journalistes et autres acteurs des médias, qui exige : de mettre en place des cadres législatifs complets pour la protection de l'intégrité physique et morale des journalistes et autres acteurs des médias, d'adopter des dispositions de droit pénal appropriées pour prévenir l'impunité et offrir aux journalistes un large champ de protection ". Dans ce contexte, le guide de mise en œuvre "Comment protéger les journalistes et les autres acteurs des médias ?", qui sera bientôt étendu, est un outil pratique déjà à leur disposition contenant des suggestions concrètes pour la mise en œuvre de la recommandation.

L'engagement des États membres à poursuivre la lutte contre l'impunité a été réitéré à l'occasion de la Conférence des ministres responsables des médias et de la société de l'information qui s'est tenue en juin 2021, lorsqu'ils ont adopté une résolution sur la sécurité des journalistes et se sont engagés, entre autres, à élaborer des plans d'action nationaux spécifiques sur la sécurité des journalistes, à s'attaquer rapidement et résolument aux risques spécifiques auxquels les femmes journalistes sont exposées en raison de leur sexe et à faire de la protection des journalistes une priorité politique. La même résolution invite le Conseil de l'Europe à mener une campagne globale pour promouvoir la protection du journalisme et la sécurité des journalistes.

Le chemin vers la sauvegarde de la sécurité des journalistes est encore semé d'embûches, mais les droits en jeu sont trop précieux pour quitter la route."

Strasbourg 2 novembre 2021
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« Toute personne a droit à la liberté d’expression »

Art. 10 de la Convention européenne des droits de l’homme

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