Le Conseil de l’Europe reconnaît la valeur des médias associatifs comme source de contenu local, de diversité culturelle et linguistique, de pluralisme des médias, d’inclusion sociale et de dialogue interculturel.

Il soutient leur engagement en faveur de l’éducation aux médias et à l’information par le développement de la pensée critique et créative, et par la participation active à la production de contenus médiatiques.

Promouvoir les normes
Rapports
Le rôle des médias communautaires

Les médias associatifs se déclinent en projets radio/tv et/ou multimédias et partagent certains des principes suivants : indépendance vis-à-vis des gouvernements, des entreprisescommerciales, institutions religieuses et des partis politiques ; but non lucratif ; participation volontaire de membres de la société civile à la conception et à la gestion des programmes ; activités au profit du progrès social et de l’intérêt collectif ; propriété et contrôle associatifs (communautés locales et/ou d’intérêts) ; pratiques inclusives et interculturelles. Les médias associatifs sont des organisations de la société civile, généralement enregistrées en tant qu’entités juridiques qui offrent et encouragent la participation aux différents niveaux de leurs structures. L’identité des médias associatifs, également appelés « medias du tiers secteur », se distingue clairement des médias publics nationaux et des médias commerciaux du secteur privé.

En tant que canaux alternatifs et complémentaires de production et de distribution de contenus médiatiques, les
médias associatifs facilitent la citoyenneté active et la participation politique de tous
. Les communautés qu’ils servent sont variées et des milliers de volontaires apportent leur contribution aux productions médiatiques multilingues, à la formation et la gestion – des femmes, des groupes marginalisés, des artistes, des étudiants en journalisme, des citoyens, dont certains d’origine immigrée ou réfugiée, des DJ non commerciaux, des jeunes et des personnes âgées sont au premier plan.

surmonter les défis

Les médias associatifs sont un élément important du tissu de toute société démocratique, mais dans un grand nombre de pays européens, ils ne bénéficient ni d’une reconnaissance formelle et légale, ni d’un accès équitable aux plateformes de distribution et au financement durable. Ils sont
généralement financés par des fonds publics, les contributions des volontaires, les formations basées sur la participation et des subventions pour des projets ayant un impact social. La réalité est que, faute de reconnaissance des médias associatifs et de statuts clairs, les fonds publics spéciaux
dédiés aux médias associatifs, lorsqu’ils existent, peuvent être facilement retirés ou détournés vers d’autres entités médiatiques, notamment des projets privés et à but lucratif.

L’accès à des technologies de distribution adaptées est problématique pour les médias associatifs, généralement de petits radiodiffuseurs tributaires de tarifs abordables, qu’il s’agisse de droits d’auteur, de fréquences terrestres ou de bandes passantes sur les plateformes numériques. Dans la plupart des pays européens, leur équipement technique provient de dons en nature et ils travaillent principalement avec des bénévoles. En plus d’être souvent sous-évalués et sous-payés, les services de diffusion audio/vidéo fournis par les médias associatifs sont rarement mis en avant sur les plateformes numériques.

« Toute personne a droit à la liberté d’expression »

Art. 10 de la Convention européenne des droits de l’homme

Nous suivre