Lors de sa déclaration à la visioconférence de haut niveau sur « La protection de la vie humaine et de la santé publique dans le contexte d'une pandémie », organisée dans le cadre de la présidence de la Grèce du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe le 3 juin 2020, Giuseppe Palmisano, Président du Comité européen des Droits sociaux a souligné trois points principaux :
- la préparation à une pandémie exige que les États garantissent la jouissance d'une série de droits sociaux: système de soins de santé universel, sécurité de l'emploi, santé et sécurité au travail, protection des personnes âgées, éducation publique solide, protection des enfants et des femmes contre la violence et les abus, revenu minimum et droit au logement;
- ce virus est là pour rester et il y aura d'autres catastrophes virales ou non virales: l'avenir doit se construire avec la Charte sociale européenne d'une part, et avec les mécanismes législatifs, réglementaires et de financement d'autre part. La Charte devrait inspirer le nouveau contrat social que les dirigeants mondiaux exigent désormais;
- les États devraient renforcer leur attachement à la Charte, en particulier en ce qui concerne la Charte révisée et la procédure de réclamations collectives qui sont des instruments de bonne gouvernance aidant les États parties à prendre les meilleures décisions possibles dans les domaines couverts par la Charte. L'adhésion de l'Union Européenne à la Charte sociale européenne devrait être sur la table.
« Toute mesure qui ne tiendrait pas compte des meilleurs instruments de gouvernance démocratique est inacceptable et mène le gouvernement et les législateurs à l’échec », a déclaré Giuseppe Palmisano.