Turin a été parmi les premières villes en Italie à faire face aux questions liées à l’immigration et ce de manière spécifique en adoptant une approche « welfare-mix » et une politique de coopération avec le secteur privé, qui a permis de mener l'étape de l’accueil initial et de mettre en place des services et projets significatifs conçus pour fournir une réponse positive au phénomène de l'immigration dans sa phase de «première urgence ». Dans les années suivantes, des initiatives et des projets axés sur l'éducation interculturelle et visant à améliorer les conditions culturelles, sociales et économiques des migrants ont été soutenus et encouragés par l'administration de la ville, des institutions publiques et des acteurs sociaux privés, ouvrant la voie à des scénarios, des perspectives et des capacités de planification qui pourraient avoir des effets tangibles, laisser une trace et conduire à l’investissement de ressources publiques et privées dans des activités favorisant la complémentarité et la coopération.

Diversité de la population

Turin colonie romaine, Turin première capitale de l'Italie, Turin importante ville industrielle : chaque période est associée à des identités différentes, dont chacune a laissé sa marque sur la configuration de la ville et a trouvé son expression dans son patrimoine culturel et architectural. Turin a poursuivi son processus de transformation de capitale industrielle en un centre de l'innovation, de la culture et de la qualité de vie. En ce qui concerne l'immigration, Turin est maintenant entré dans "l’age adulte", dans le processus d'intégration de ses nouveaux citoyens, dans lequel les questions à traiter et les politiques à promouvoir ne sont plus limitées aux aspects sociaux et de protection sociale mais englobent les questions de citoyenneté, d'inclusion, de droits sociaux, de relations interculturelles. Au 31 Décembre 2011, les personnes de nationalité non italienne résidant régulièrement à Turin ont totalisé 133 869, ce qui représente 14,76% de la population dans son ensemble, avec un incrément de 1,16% par rapport à l'année précédente. La répartition par pays d'origine voit la Roumanie prendre la première place (53 724), suivie par le Maroc (19 859), le Pérou (9133) et la Chine (6059); également significative (par ordre décroissant) est la présence d'immigrants en provenance d'Albanie, de Moldavie, du Niger, des Philippines, du Brésil, de Tunisie et du Sénégal. La population féminine de 68,809 individus représente 51,4% du total, tandis que les immigrants de sexe masculin (65 060) représentent  48,59% . Les mineurs sont 30 084, soit 22,47% de cette population (un pourcentage plus élevé par rapport à la population italienne d’origine).En 2010 les processus de demande de citoyenneté italienne accomplis avec succès ont totalisé 2 285, dont 892 obtenus par mariage et 1393 par résidence. Les enfants étrangers inscrits dans les écoles primaires sont 6776, ce qui correspond à 21,3% du total des inscrits. Les enfants étrangers inscrits dans l'enseignement secondaire sont 4212, correspondant à 20,8% du total des inscrits.

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