Les rumeurs sont des histoires ou des morceaux d'histoires qui peuvent être vraies ou fausses et qui ont la caractéristique de se propager rapidement d'une personne à une autre. Elles ne sont pas systématiquement négatives, pourtant elles peuvent devenir très nuisibles lorsqu'elles sont fondées sur des stéréotypes, c'est-à-dire sur des idées préconçues et non vérifiées sur la nature de quelqu'un ou de quelque chose. Les stéréotypes alimentent les préjugés, qui sont une opinion ou un sentiment injuste et déraisonnable formé par un préjugé sans réflexion ni connaissance suffisante. À l'échelle des sociétés diversifiées d'aujourd'hui, la diffusion de stéréotypes et de préjugés par le biais de rumeurs peut avoir un réel impact négatif sur la manière dont nous entrons en relation les un-e-s avec les autres, sur la manière dont nous interagissons - ou renonçons à interagir - avec des personnes d'origines et de milieux divers.

Pour être efficaces, les stratégies d’intégration exigent un changement de mentalité, d’attitudes et de comportement de la part des migrant-e-s tout autant que des communautés d’accueil. La difficulté d’accéder à des informations fiables sur l’impact réel (à la fois négatif et positif) des migrations sur les communautés d’accueil – ou de l’appréhender ‒ est un obstacle majeur à la réalisation de cet objectif et les gens tendent souvent à se forger leur opinion sur la base de « mythes » ou de stéréotypes infondés. La « méthodologie anti-rumeurs » a été élaborée précisément pour lutter contre les préjugés et les rumeurs liées à la diversité, qui entravent les échanges positifs et la cohésion sociale et favorisent les attitudes discriminatoires et racistes. Normalisée par la publication d’un manuel, la méthodologie est désormais appliquée par un nombre croissant de villes.

La stratégie ani-rumeurs comprend plusieurs volets : identifier les principales rumeurs qui courent dans une ville ; collecter des données objectives mais aussi des arguments émotionnels pour dissiper les fausses rumeurs ; créer un réseau anti-rumeur composé d'acteurs de la société civile locale ; nommer et former des «agents anti-rumeurs» ; et concevoir et mener des campagnes de sensibilisation pour lutter contre les rumeurs, ce qui suppose notamment de créer et de diffuser des ressources et des outils à la fois innovants et rigoureux. 

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