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Déclaration du M. Claude Janizzi, Président du Comité de Lanzarote

« La journée européenne pour la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels est étroitement liée aux objectifs que les Etats membres du Conseil de l’Europe se sont donnés en mettant en vigueur la Convention de Lanzarote. La convention sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels, par son mécanisme de suivi, contribue à faire de l’Europe un endroit plus sûr pour les enfants. La journée européenne doit nous rendre attentifs aux conséquences de l’exploitation et des abus sexuels pour les enfants et nous pousser à faire progresser nos législations, nos procédures, nos moyens de protection des enfants victimes et notre collaboration multidisciplinaire et multinationale.

 

En tant que Président du Comité des Parties à la Convention de Lanzarote, je suis fier de pouvoir constater que plusieurs des 41 Etats Parties à la convention ont d’ores et déjà modifié leur législation et leur pratique suite aux recommandations adoptées par le Comité en décembre 2015 dans son premier rapport de suivi de la mise en œuvre de la Convention. Après ce rapport, qui portait sur la protection des enfants contre les abus sexuels dans le cercle de confiance, nous avons porté notre attention sur un deuxième environnement qui contient des dangers d’exploitation et d’abus sexuels pour les enfants : le domaine des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Nous avons ainsi adopté une Déclaration condamnant l’existence d’adresses internet faisant la publicité ou la promotion de matériels ou d’images en rapport avec des abus sexuels à l’encontre d’enfants et nous avons décidé que notre prochain cycle de suivi examinera la situation dans nos Etats Parties en matière de protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels commis par le biais des technologies de l’information et de la communication, en particulier les phénomènes d’échange de propos sexuels (comme le « sexting ») ou de publication en ligne d’images sexuelles autoproduites et l’extorsion sexuelle qui peut s’ensuivre.

 

Inquiets de la situation des enfants touchés par la crise des réfugiés nous avons décidé de vérifier les risques que courent ces enfants contre l’exploitation sexuelle et les abus sexuels et nous sommes sur le point d’adopter un rapport de suivi sur les moyens de protection mis en place par les Etats Parties.

 

Bref, l’évocation de tous ces thèmes montre bien l’ampleur de la tâche à accomplir et à quel point les enfants sont vulnérables à l’exploitation et aux abus sexuels. Il est donc essentiel que nous nous mobilisions tous pour faire reculer ces horreurs et assurer une meilleure protection des enfants contre l'exploitation et les abus sexuels. »

Strasbourg 15 November 2016
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