Retour Renouvellement de la CICM

Dynamiser la commission d’intégration et consulter sur sa composition

Les membres de la Communauté pour l’intégration et la cohésion multiculturelle doivent être renommés par le Conseil d’Etat (exécutif) pour les 4 prochaines années (2018-2021). Suite à différentes réflexions et à une consultation de la CICM, il a été décidé de réduire le nombre (41 à maximum 25) tout en gardant une forte proportion de représentant-e-s des collectivités migrantes (environ 10).

Pour la première fois, une large consultation a été menée par rapport à la représentation des collectivités migrantes avec pour objectif d’établir des critères de diversité dépassant la question de l’origine géographique. Celle-ci s’est déroulée en différentes étapes. D’abord des discussions sur la représentation de manière générale (critères et mode de désignation):

  • Ateliers lors d’une plénière de la CICM
  • Discussion ouverte lors d’une séance de la plateforme des collectivités latino-amérindienne
  • Ateliers lors d’une séance de la plateforme des associations et personnalités africaines

Ensuite, des propositions ont été élaborées (un cahier des charges ; une liste de critères de diversité ; proposition de mode de sélection – la nomination relevant de la compétence de l’exécutif) et envoyées à plus de 700 associations et personnes ressources. Les propositions ont été discutées sous la forme de trois ateliers (d’accord/pas d’accord/autres propositions) lors de trois soirées ouvertes. 

Si les discussions sur le cahier des charges et les critères de sélection se sont révélées plutôt consensuelles (avec des modifications sur lesquelles la grande majorité était d’accord), la question du mode de désignation s’est révélée plus délicate. Beaucoup estimaient que la meilleure solution aurait consisté en une consultation large ou une élection générale qui ne peut se réaliser faute de temps. Certains souhaitaient que seules les associations puissent proposer des candidat-e-s tandis que d’autres privilégiaient les candidatures individuelles.

Finalement, l’option qui a rencontré la plus grande adhésion est celle qui permet le dépôt de candidatures provenant d’associations ou de candidatures individuelles.

La proposition a été émise qu’un jury soit désigné pour la sélection des candidatures (individuelles ou via les associations). Ce jury sera composé de personnes tirées au sort parmi celles qui ont participé à la consultation. Pour faire le choix des dix candidat-e-s (selon le choix des personnes : 3 pour l’Europe, yc Balkans et Turquie ; 3 pour l’Afrique ; 2 pour l’Asie et le Moyen Orient ; 2 pour les Amériques), elles se baseront sur les formulaires de candidatures et les critères définis, afin d’assurer un équilibre en terme de diversité. Au niveau des critères, le plus important pour l’ensemble des personnes consultées était la motivation et le réseau (que ce soit via une association migrante ou d’une autre manière). Ensuite venaient des aspects liés au genre, à l’âge, à l’occupation ou au motif de migration.

Le résultat (est-ce qu’un jury sera constitué ? est-ce que suffisamment de candidatures de qualité seront déposées ?) permettra une première évaluation. Le fonctionnement de la CICM dès 2018 permettra d’évaluer si la nouvelle dynamique fonctionne.

A noter que plusieurs membres actuels de la CICM (des représentant-e-s des collectivités migrantes) se sont opposés aux changements (diminution du nombre de membres, modification des modes de sélection – jusqu’à présent mixte, certains étaient désignés par des associations, par des plateformes, d’autres étaient identifiés par le COSM), lors de chaque étape de la consultation. Ils n’ont pas rencontré d’échos favorables auprès des autres participant-e-s et se sont adressés aux médias pour exprimer leur mécontentement. L’écho a été assez important (première page du journal régional), avec une présentation très négative de la consultation et plusieurs fausses informations. Plusieurs facteurs expliquent ces réactions : manque de renouvellement des membres depuis plusieurs années (certains y participent depuis 1991, plusieurs depuis plus de 12 ans) ; difficulté à expliquer la démarche et à la dépersonnaliser; documents envoyés pour la consultation trop compliqués et mal interprétés ;  luttes de pouvoir au sein de certaines collectivités, etc.

18 mois, nomination des membres en novembre 2017
  • Diminuer la taille du texte
  • Augmenter la taille du texte
  • Imprimer la page