Microhistoires de la diaspora est un projet qui invite à réfléchir au concept d’« espace de diaspora » au lieu du concept de diaspora en lui-même. Le projet cherche à comprendre les spécificités qu’ajoutent la race, le sexe, la classe ou la langue aux « expériences incarnées de subjectivités de la diaspora ».
En ce sens, Microhistoires de la diaspora a pour but de construire un espace de remise en cause, de pensée et d’écoute critique par rapport à une épistémologie commune : celle venant de femmes qui sont racialisées, immigrées ou « qui restent qui elles sont », et ce par l’intermédiaire d’histoires de militantes, de voix littéraires, de connaissance autoréférentielle ou artistique ; elles ne se contentent pas de ne pas correspondre aux récits hégémoniques, mais elles le font aussi par une condition subalterne statique et discriminatoire. Les femmes s’expriment alors pour comprendre comment elles sont touchées par les processus économiques, politiques, culturels et psychiques qui se recoupent dans la vie quotidienne de chaque personne. Elles parlent pour mettre un nom sur leur propre expérience dans ces intersections, dans un dialogue avec les différentes perspectives et architectures analytiques à leur portée.
