Barcelone, située au nord-est de la Péninsule Ibérique, est la deuxième ville d’Espagne de par sa taille. La ville se situe entre le désert de Collserola à l'ouest, les fleuves Llobregat (au sud) et Bésos (au nord) et la mer Méditerranée à l'est. Barcelone a derrière elle une longue et riche histoire et dispose d’un héritage architectural impressionnant, d’un climat agréable et d’une excellente offre culturelle. Ces qualités et d’autres éléments encore ont fait de Barcelone la 3e ville la plus visitée d’Europe (plus de 8 millions de touristes en 2013), uniquement dépassée par Londres et Paris. Il n’est pas surprenant que le secteur tertiaire soit le principal moteur économique de la ville (il emploie 87.7 % de sa population).

Diversité de la population

Barcelone est la capitale de la province homonyme  et  de la communauté autonome espagnole de Catalogne. La ville compte une population totale de 1.62 million d'habitants. Les étrangers représentent 17.6 % de la population totale de Barcelone. Les ressortissants nés à l'étranger constituent 20.7 % de la population de la ville. La communauté étrangère plus grande – les Italiens – représente 14.16 % de la population étrangère de la ville. Viennent ensuite : les populations de l'Équateur (12.63 %); du Pakistan (11.26 %); de la Bolivie (9.59 %); du  Pérou (9.08 %); de la Chine (8.89 %); du Maroc (8.59 %); de la France (8.17 %) et de la Colombie (8.00 %).

Profil et activités

En 2010 le Conseil municipal de Barcelone a introduit  un  Plan interculturel dans le cadre de l'Année européenne du Dialogue Interculturel (2008) qui a donné lieu à des lignes de conduite fondamentales comme la confiance, la reconnaissance mutuelle, la communication efficace, le dialogue et le débat, l'éducation et l'échange, la médiation amiable dans les conflits et la coopération et coexistence. Des programmes novateurs comme le projet “anti-rumeurs »  ont également vu le jour à cette période.

Actuellement, Barcelone peut compter sur le soutien de nombreuses ONG et Fondations qui encouragent la dimension interculturelle. Un exemple remarquable est  le service SAIER (Service responsable de l’immigrant, de l’émigrant et des réfugiés) qui offre des informations et des conseils concernant  l'immigration, l'émigration, l'asile et le rapatriement volontaire.

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Bonnes pratiques

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Veiller à ce que les professionnels de la création d’espaces adoptent une approche participative et interculturelle

La ville de Barcelone attache une énorme importance à l’espace public, le considérant comme le lieu où construire une communauté diverse mais harmonieuse.

En d’autres termes, au sein du conseil municipal, les professionnels de la création d’espaces (par exemple, architectes, urbanistes, gestionnaires de transport et constructeurs) doivent déployer leur compétence en gestion de la diversité. Dans son plan interculturel, la ville a imposé cette clause :

  • Associer les responsables du développement urbain de la ville à chacun des comités interdépartementaux du conseil municipal, afin de renforcer la généralisation de toutes les politiques urbaines et sociales.

Cette démarche se traduit sur le terrain, notamment, par :

  • des tables rondes pluridisciplinaires pouvant impliquer des représentants de la planification urbaine et, par exemple :
    • un comité des espaces publics
    • des comités pour la coexistence
    • un comité intergroupe pour l’immigration
  • la promotion des relations bilatérales en favorisant le dialogue entre le secteur du développement urbain et d’autres secteurs du conseil municipal.

Autre clause du plan interculturel :

  • Intégrer l’échelle du quartier au développement urbain afin de favoriser le dialogue, le consensus et la participation des citoyens.

Cette démarche se traduit sur le terrain, notamment, par :

  • la valorisation des initiatives « individualisées», en s’attachant aux réalités et aux spécificités du quartier, dans le cadre d’une stratégie urbaine globale – cette démarche pouvant procéder d’un « projet commun », d’une idée plus ou moins générale s’exprimant sous des formes variées adaptées à chaque contexte ;
  • le renforcement de la pratique des processus participatifs – par exemple, en adoptant de nouvelles approches et en les adaptant de manière à ce qu’une représentation fidèle de la diversité socioculturelle locale soit dûment intégrée à la définition des objectifs ;
  • une définition renouvelée de l’espace public – espace de relations – comme partie intégrante de la notion de ville et comme lieu générateur de rencontre et de citoyenneté.

L’essor de la diversité culturelle, entre autres facteurs, a fait naître et renaître de nouvelles et d’anciennes façons d’occuper et d’utiliser l’espace public, les équipements, les commerces… bref, la rue, en renforçant son rôle important de socialisation et, par là même, en faisant apparaître des problèmes inédits à résoudre. Autre clause du plan interculturel :

  • Revoir les typologies architecturales, surtout s’agissant de la structure et de la forme des rez-de-chaussée – tant dans les immeubles d’habitation que dans les bureaux et les équipements collectifs –, en tenant compte de leur incidence sur la définition et la nature des espaces publics adjacents.

Cette démarche se traduit sur le terrain, notamment, par :

  • la perméabilité visuelle des rez-de-chaussée, qui peut être un élément sécurisant pour les usagers d’un espace public ;
  • l’accès aux équipements collectifs, qui doit pouvoir être intégré à l’espace public dans les situations de forte concentration de personnes (aux abords des écoles, etc.).

 

  • Adopter le concept de rez-de-chaussée dans les outils de gestion des espaces publics (dimension, conception, mobilier urbain, entretien, disposition des lieux de stationnement) et dans les outils de gestion des rez-de-chaussée (façades, utilisations), en tenant compte de la relation entre les deux espaces (public et privé), ainsi qu’en incorporant des critères de flexibilité et d’adaptabilité à diverses situations (au quartier voire à la rue).

Sur le terrain, cette démarche permet, notamment, de :

  • comprendre que, dans certaines rues, les concentrations engendrées par certains usages du rez-de-chaussée peuvent exercer une pression excessive sur l’espace public adjacent compte tenu de sa configuration (étroitesse, difficulté d’accès) – ou, inversement, un rez-de-chaussée aux usages plus diversifiés peut encourager l’utilisation de l’espace public adjacent comme point de rencontre et de socialisation ;
  • éviter la concentration de certains commerces, laquelle peut contribuer à stigmatiser telle ou telle zone ou provoquer un rejet quelconque ; en revanche, favoriser la diversification contribue à normaliser l’offre et à modifier les perceptions et les attitudes à l’égard de la zone concernée.

 

  • Intégrer les politiques sociales à la construction d’équipements sociaux ou d’espaces publics.

Cette démarche se traduit sur le terrain, notamment, par :

  • l’intégration aux espaces publics d’éléments contribuant à générer une interaction spontanée entre les usagers : aires de jeux dans les parcs pour enfants, offres spécifiques à l’intention des jeunes, pistes cyclables et pédestres.

La loi sur les quartiers contient des propositions à caractère urbain, social et économique qui, souvent, sont considérées de manière trop ségrégative. Il conviendrait de tirer profit de la construction physique d’équipements de référence pour promouvoir des réseaux sociaux existants ou pour en créer de nouveaux.

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