Les 2 et 3 juin 2016, 20 représentants de villes membres du Réseau des Cités Interculturelles, y compris un  maire et des conseillers, ont pris part à une visite d’étude à Vienne qui a mis en avant l’approche novatrice de Vienne dans la gestion de la diversité et de l’inclusion. La cité compte 27 % de résidents étrangers et 50 % de la population a au-moins un parent né à l’étranger. Les autorités locales ont un fort discours du "l’avantage de  la diversité" et investissent beaucoup dans la gestion de la diversité - le bureau de l'intégration compte 65 salariés. Les expériences suivantes étaient particulièrement instructives :

• L'école primaire européenne où chaque élève est exposé, au cours de 3 ans, à 18 langues (européennes et non-européennes) et à une pédagogie interculturelle et multilingue holistique. L'école est située dans un quartier désavantagé, mais a d’excellents résultats, ce qui démontrent la valeur éducative de l'approche interculturelle et des classes multilingues.
• Le « moniteur de Diversité » est un rapport basé sur les statistiques du bien-être des citoyens Viennois qui révèle des défis spécifiques et sert de base pour des initiatives politiques. Par exemple une école spécifique pour des jeunes issus de l’immigration âgés de 15 à 18 ans a été créée quand le rapport a montré que la raison pour laquelle ces jeunes décrochaient de l’éducation, était que l’offre existante n’était pas adaptée à leurs besoins et à leur tranche d’âges.
• Le SpaceLab - une initiative innovante pour l'emploi des jeunes centrée sur la jeunesse qui a deserté l’école, l'apprentissage résultant de l'expérience et la formation professionnelle. Après 3 mois 33 % de jeunes, qui avaient précédemment abandonné l'école, sont en apprentissage.
• La stratégie anti-radicalisation vise toutes les sortes de radicalisation - elle implique un large réseau d'institutions gérant la situation et travaillant ensemble dans le sens d’une dé-radicalisation : le conseil scolaire, le département municipal du travail créé pour la jeunesse, le bien-être des jeunes, le bureau d'intégration probatoire et de travail, la police,  etc,.  Ces personnes sont des points de repère, se sont engagés et se sentent personnellement concernés. Leur tâche est de s'assurer que les institutions qu'ils représentent donnent suite aux signalements de radicalisation avec des mesures générales et spécifiques selon les cas.
• Le musée de la ville de Vienne qui organise régulièrement des événements et des débats liés au thème de la diversité sur des sujets liés à l’actualité (par exemple l’EURO de football) et utilise des objets de ses collections pour renforcer la mémoire de la diversité, la fierté et l’adaptabilité de la ville.
• L’engagement de la police de Vienne en faveur des droits de l’homme et de la diversité. Tous les officiers suivent des stages obligatoires liés aux droits de l’homme et à la diversité. Une nouvelle initiative « Vienne a besoin de vous » encourage les personnes issues de l’immigration à intégrer la police, y compris un cours préparatoire pour d’éventuels candidats. Un forum avec des ONG et d’autres acteurs aide la police à développer une approche plus systématique des droits de l’homme. Un nouveau projet de police de proximité intitulé « la sécurité ensemble » encourage des civils à s’impliquer dans la sécurité – on leur assure une formation , un aperçu du travail de la police etc… La police utilise Facebook et Twitter durant les manifestations comme un outil anti-rumeurs.
• L’adoption d’une déclaration de « Vienne – ville des droits de l’homme », et la mise en place d’un bureau des droits de l’homme pour être sûr que chacun a accès à ses droits et que la discrimination est combattue par tous les moyens.