Les coordinateurs et rapporteurs nationaux de la lutte contre la traite des êtres humains de 60 pays se sont réunis les 15 et 16 novembre 2021 à Strasbourg et en ligne pour la plus grande réunion annuelle de ce type consacrée à la traite des êtres humains. L'événement, organisé conjointement pour la quatrième année par le Conseil de l'Europe et l'OSCE, a réuni des représentants de tous les États membres du Conseil de l'Europe et des États participants de l'OSCE, ainsi que de trois partenaires méditerranéens de l'OSCE pour la coopération.

La lutte contre la traite des êtres humains est l'un des quatre domaines prioritaires de coopération entre le Conseil de l'Europe et l'OSCE. La réunion a été l'occasion de discuter de la manière de relever les défis actuels liés à la traite et de favoriser la mise en œuvre des engagements, politiques et normes internationaux énoncés par l'OSCE et la Convention du Conseil de l'Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains.

« Les coordinateurs et rapporteurs nationaux de la lutte contre la traite jouent un rôle fondamental dans l'élaboration des priorités nationales et l'harmonisation des efforts dans la région. Cette réunion offre une occasion unique de soulever les défis communs, d'identifier les priorités d'action et d'encourager la mise en œuvre », a déclaré Valiant Richey, Représentant spécial et Coordinateur de l'OSCE pour la lutte contre la traite des êtres humains.

Petya Nestorova, secrétaire exécutive de la Convention du Conseil de l'Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains, a ajouté : « Les réunions annuelles des coordinateurs et rapporteurs nationaux de la lutte contre la traite que nous organisons conjointement avec l'OSCE sont l'occasion d'apprendre les uns des autres et de renforcer mutuellement nos efforts pour être plus efficaces dans la lutte contre la traite des êtres humains. »

Les participants ont discuté des nouveaux développements et des pratiques prometteuses dans la lutte contre la traite des êtres humains à des fins d'exploitation du travail, qui a fait l'objet d'une attention accrue dans de nombreux pays, avec l'adoption d'une nouvelle législation sur la diligence raisonnable et la transparence dans les chaînes d'approvisionnement des entreprises, et qui sera au centre de la nouvelle recommandation du Comité des ministres du Conseil de l'Europe.

La nécessité de plans d'action nationaux pour créer une dynamique et maximiser les réponses nationales à la traite des êtres humains a également été discutée. Les conclusions d'une étude récente menée par l'OSCE montrent que de nombreux pays ne disposent pas de fonds dédiés pour soutenir la mise en œuvre des plans d'action et que les défis actuels, tels que la traite facilitée par la technologie, le découragement de la demande de services fournis par les victimes de la traite et la lutte contre la traite à des fins d'exploitation du travail, ne sont pas abordés. Ces conclusions sont corroborées par le suivi par le GRETA de la mise en œuvre de la Convention du Conseil de l'Europe contre la traite des êtres humains.

Les participants ont également examiné les moyens d'améliorer le suivi et l'évaluation de l'action de l'État en matière de lutte contre la traite des êtres humains. Enfin, ils ont discuté de la nécessité de fournir un soutien et une assistance aux victimes de la traite indépendamment du processus de justice pénale, ce qui est une exigence de la Convention du Conseil de l'Europe contre la traite des êtres humains.