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Présentation des Cités interculturelles lors du Séminaire sur les migrations et l’inclusion dans l’Union européenne

Un séminaire visant à analyser les politiques migratoires et d’inclusion dans l’Union européenne et axé sur les expériences régionales et locales s’est tenu à Valence les 25 et 26 février derniers. Il était organisé par le Service de l’égalité et des politiques inclusives du Gouvernement régional de Valence, en collaboration avec Interact, la Fédération de Valence des communes et des provinces, l’université de Valence et Europe Direct Comunitat Valenciana.

Les participants étaient des experts universitaires, des responsables politiques de différents niveaux de gouvernance, des chargés de projet de programmes européens, des représentants de régions et villes européennes et des représentants de la société civile.

À cette occasion, l’approche de l’inclusion interculturelle promue par le programme des Cités interculturelles du Conseil de l'Europe a été présentée, notamment à l’aide de quelques exemples concrets de politiques menées par des villes. Des commentaires ont été faits sur l’approche méthodologique utilisée par le programme, sur ses outils et sur les orientations données aux collectivités locales. Les participants ont également pu assister à une présentation plus détaillée du RECI – le réseau espagnol des Cités interculturelles – et de la stratégie anti-rumeurs des Cités interculturelles, qui est maintenant mise en œuvre par un nombre toujours croissant de villes en Espagne et dans le monde sur la base du Manuel du Conseil de l'Europe et avec le soutien d’Anti-rumours Global.

Les conclusions du séminaire, transmises par la Directrice Générale des relations avec l’UE au sein du Gouvernement régional de Valence, mettent en exergue les points ci-dessous.

Il faut remettre la dignité humaine et le respect des droits fondamentaux au cœur des politiques pour une gestion positive des flux migratoires, grâce à des politiques d’inclusion efficaces. Les politiques migratoires doivent être appréhendées dans leur globalité, en tenant compte de nombreux facteurs économiques, sociaux, juridiques, culturels et politiques et en respectant pleinement les droits de l'homme, notamment fondamentaux, ainsi que les obligations internationales qui incombent aux pays européens.

La Directrice Générale a également souligné que la dignité humaine et les droits de l'homme ne devaient pas être relégués au second plan et négligés pour des questions de sécurité intérieure. Des politiques migratoires non propices au respect des droits inaliénables de l’être humain risquent d’entraîner une catastrophe sociale qui pourrait mettre nos solides démocraties en danger.

Dans ce contexte général, l’une des mesures à prendre serait de dissocier les politiques d’immigration et d’asile des enjeux de sécurité et des questions intérieures au niveau européen, de manière à les recentrer sur les domaines qui touchent au social ou aux citoyens. Par contre, si un parallèle continue d’être fait entre immigration et sécurité (ou insécurité), l’amalgame entre immigration et criminalité, délinquance et problèmes restera le thème dominant des discours populistes qui sont répétés ces derniers temps à tous les niveaux politiques et qui ne font qu’encourager la xénophobie et le racisme.

Les participants au séminaire ont par ailleurs conclu que la lutte contre le discours de haine devait être une préoccupation majeure pour contrer la montée des extrêmes, qui attirent de plus en plus de jeunes, d’actifs, de travailleurs moyens, des hommes comme des femmes, qui prônent l’exclusion, la discrimination et le rejet de l’« autre », en invoquant de fausses idoles et des signes d’identité qui rappellent les heures les plus sombres de l’Europe. La démocratie militante, l’éducation aux droits de l’homme, la formation aux valeurs démocratiques doivent être les véritables piliers de la lutte contre l’ignominie du fascisme qui frappe à la porte de nos démocraties actuelles.

Les régions et les villes sont des acteurs essentiels dans le domaine des politiques migratoires ; même si elles ne sont pas compétentes sur les questions d’immigration, elles sont chargées de l’intégration, de l’assistance sociale, de la santé et de l’éducation. Par conséquent, elles devraient jouer un rôle central et fondamental dans la conception et la mise en œuvre des politiques de migration et d’asile.

Les politiques migratoires, la gestion des flux humains, l’accueil et l’intégration des populations ne sauraient être efficaces sans l’appui des administrations les plus proches des habitants, c’est-à-dire les régions et les communes. Les politiques qui touchent à des personnes devraient être élaborées en tenant compte des intéressés, et pas depuis des bureaux éloignés des réalités sociales.

Pour toutes ces raisons, les régions représentées lors du séminaire ont demandé à jouer un rôle prépondérant dans l’élaboration de ces politiques.

Valence, Espagne 25-26 février 2019
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