L'égalité entre les femmes et les hommes dans tous les aspects de la vie est un objectif important de la politique du Conseil de l'Europe depuis de nombreuses années ; son Accord partiel élargi sur le sport (APES) a mené des activités et produit des outils d’une grande utilité pour aider les États membres et les organisations sportives à mieux comprendre cette problématique et à prendre les mesures qui s’imposent pour lutter contre les inégalités de genre dans le sport.
Le 16 mars 2021, l'APES a organisé une table ronde en ligne, en marge de la soixante-cinquième session de la Commission de la condition de la femme (CSW65) des Nations Unies, pour mettre en évidence la situation actuelle dans le monde du sport et les mesures prises pour inciter les parties prenantes à continuer le combat.
La table ronde était modérée par Anne-Laure Bonnet, journaliste et présentatrice de télévision, qui a demandé aux panélistes pourquoi il est si fondamental de parvenir à un équilibre entre les femmes et les hommes dans le sport et ce qui a été fait jusqu'à présent pour améliorer la situation.
Valérie Glatigny (Ministre en charge du Sport, Fédération Wallonie-Bruxelles, Belgique) et Andreas Zagklis (Secrétaire Général de la FIBA) ont fait le point, respectivement, du point de vue d'une autorité publique et d'une fédération sportive internationale, et ont évoqué les politiques et initiatives mises en place afin d’attirer les femmes et les filles vers le sport, et en particulier vers les postes de direction. Ils ont souligné que le développement du sport passe par le développement de l’égalité de genre.
Ada Hegerberg, footballeuse internationale (Norvège et Olympique Lyonnais) a parlé de son expérience et des problèmes rencontrés sur le terrain et en-dehors, de l'importance des modèles féminins pour les filles et les garçons, de l'accès aux académies dès le début de carrière et du rôle des médias dans la représentation des femmes dans le sport.
Kateryna Levchenko (Vice-présidente de la Commission pour l'égalité de genre du Conseil de l'Europe, et Commissaire gouvernementale pour la politique d’égalité entre les femmes et les hommes en Ukraine) a souligné que, le sport étant une activité hautement appréciée par différents groupes sociaux et différentes tranches d’âge, il a la capacité d’être une force motrice pour changer les mentalités et mettre fin aux stéréotypes.
Stanislas Frossard (Secrétaire exécutif de l'APES) a évoqué les principales conclusions d'une vaste campagne de collecte de données menée par le projet conjoint du Conseil de l'Europe et de l'Union européenne « TOUS ENSEMBLE » (ALL IN) en 2019, axé sur l'Europe, et l'intention du Conseil de lancer une campagne de collecte de données plus vaste tous les quatre ans - la prochaine étant en 2023 - afin d’inciter réellement les États et les organisations sportives à faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes dans le sport. Il a réitéré la volonté de l'APES de partager ses outils et ses expériences avec les États et organisations sportives au-delà du continent européen.