Le genre est présent dans toutes nos relations sociales. Lorsque nous interagissons, notre propre perception de nous-mêmes, de nos identités et libertés, droits et possibilités se heurte à la façon dont les autres nous voient et se comportent par rapport à nous.


Mais on pourrait tout aussi bien affirmer que, dans le vrai sens du terme, la question du genre n’intervient pas dans nos relations sociales, parce que notre perception du genre est à ce point internalisée qu’elle nous paraît « normale » et « naturelle ».

S’intéresser aux questions de genre est important car, pour comprendre comment nous vivons ensemble, nous devons précisément nous interroger sur ce que nous ne remettons pas en question dans nos vies quotidiennes. Et cela inclut une part de notre identité : notre genre.

Ce site web est un guide pour travailler avec les autres, qui souligne également l’importance de ne pas cesser de réfléchir sur soi-même ; on pourrait même dire que l’une des attitudes n’est pas vraiment possible sans l’autre.

À certains égards, l’idée sous-jacente est simple : chacun d’entre nous est une personne avec sa propre subjectivité et ses propres expériences de vie en société, de sorte que tout le monde est personnellement impliqué dans les discussions sur le genre. Il est facile de le vérifier : la plupart d’entre nous ont vécu des expériences où l’apparence d’une personne ne signale pas immédiatement s’il s’agit d’un « homme » ou d’une « femme ».

Mais peut-être sommes-nous moins nombreux. ses à nous demander ensuite ce que cela indique au sujet du genre ou de la façon dont nous percevons les stéréotypes liés au genre. En fait, au quotidien, il est courant que les gens organisent leurs perceptions en fonction d’hypothèses « genrées » qui n’ont jamais été remises en question.
 

Le concept de « sensibilisation au genre » nous rappelle que nous devons tous être conscient.e.s de questions telles que les suivantes :

  • nous sommes susceptibles de nous classer dans des catégories telles que masculin/féminin ou homme/femme, mais ces catégories ne rendent en fait pas justice à la complexité des identités sexuelles et de genre ;
  • nous exprimons consciemment et inconsciemment notre identité de genre de nombreuses manières, y compris dans nos relations avec les autres ;
  • nous interprétons et évaluons le genre des autres et cela influe sur nos relations avec eux.elles ;
  • nous utilisons des images, des associations, des hypothèses et des normes pour interpréter le(s) genre(s) et la sexualité des autres, en ignorant bien souvent comment cela se produit ou comment ces influences prennent naissance ;
  • le genre est un facteur essentiel du pouvoir, des privilèges et des possibilités qu’ont certain.e.s et dont d’autres sont privé.e.s, dans telle ou telle société. Cela influe sur les progrès en direction de l’égalité et du droit à ne pas subir de discrimination au sein de nos sociétés.


Prendre conscience du genre est un processus perpétuel, nécessaire à chacun et en particulier aux animateur.rice.s et aux jeunes qui souhaitent réfléchir sur les questions de genre et de violence avec leurs pairs. La prise de conscience du genre est nécessaire, parce qu’aucun.e d’entre nous n’est jamais complètement capable de « s’extraire » des processus sociaux et culturels qui façonnent en partie nos identités, nos valeurs et nos perceptions. Mais nous pouvons encore revoir nos manières de réfléchir et nous interroger, ce qui est très important pour le travail de groupe et l’interaction en groupe. Cependant, la prise de conscience du genre doit également être considérée comme un processus, parce que nos façons de réfléchir sur nous-mêmes et sur les autres en tant qu’êtres sexués et sexuels évoluent avec le temps et selon les contextes.