Pour une efficacité optimale, l’action mise en oeuvre doit non seulement répondre aux incidents de violence fondée sur le genre et tenter de prévenir les cas individuels, mais aussi favoriser une culture fondée sur des valeurs et principes autres que ceux qui sous-tendent cette violence et la discrimination.


Les droits humains incarnent un ensemble de valeurs qui guident notre vie quotidienne et établissent des normes minimales pour une pleine égalité et une vie dans la dignité. Un travail efficace avec les jeunes et les communautés contre la violence fondée sur le genre exige également de travailler à la défense des droits humains. L’action en faveur d’une culture des droits humains sensible au genre peut prendre de nombreuses formes. Il peut s’agir de préconiser et de renforcer le soutien en faveur d’institutions fortes et de réponses ou de mécanismes étatiques adéquats pour lutter contre les violations des droits fondamentaux et la violence fondée sur le genre. Parmi les mesures envisageables, on peut citer le plaidoyer en faveur de la signature et de la ratification de la Convention d’Istanbul et la mise en oeuvre de ses obligations en termes juridiques et politiques.

D’autres actions envisageables sont le plaidoyer en faveur de la signature et de la mise en oeuvre de la Convention de Lanzarote, l’abolition de la stérilisation obligatoire pour le changement de sexe, ou encore l’interdiction des actes chirurgicaux de « normalisation sexuelle » pratiqués dans certains pays sur des nouveau-nés intersexués sans information des personnes concernées, et parfois sans leur consentement. 

Travailler pour l’égalité de genre exige des mesures qui mèneront à une égalité réelle. À cette fin, il faut aussi promouvoir l’autonomisation des femmes, des filles et des communautés LGBT+ pour leur permettre de prendre part à la vie de la collectivité, y compris par la création d’espaces et d’opportunités leur donnant la possibilité de participer à la prise de décision et à l’élaboration des politiques.