La prévention joue un rôle central dans les efforts visant à traiter les causes profondes de la violence fondée sur le genre. Le travail de jeunesse et l’action militante peuvent apporter une contribution significative à ce processus. 
 

La prévention peut englober : 

  • Travailler à changer les attitudes ou à remettre en question les traditionnels rôles et stéréotypes qui justifient la violence fondée sur le genre. Cela peut se faire par l’organisation de campagnes et d’actions de formation, l’éducation par les pairs ou l’intégration d’une dimension d’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les aspects des politiques éducatives.
  • Fournir des informations facilement accessibles sur ce qu’est la violence fondée sur le genre, sur ses différentes formes, les solutions possibles et les mesures de soutien en place. Il peut s’agir de produire des dépliants ou des sites web, de travailler sur des campagnes sur les médias sociaux, de créer des spots télévisés ou de rendre l’information disponible dans les centres de jeunesse et les écoles.
  • Former des professionnel.le.s afin qu’il.elle.s soient en mesure d’identifier, de traiter et de répondre à la violence fondée sur le genre. Il peut s’agir de former des enseignant.e.s, des animateur.rice.s de jeunesse, des acteur.rice.s du travail social, des formateur.rice.s, des fonctionnaires de la police et de la justice, des prestataires de soins de santé, etc. 
  • Mettre en évidence l’ampleur du problème : la violence fondée sur le genre est un sujet rarement abordé et les données au niveau local ou régional sont souvent indisponibles ou incomplètes. De nombreuses victimes choisissent de ne pas signaler les incidents de violence et, par ailleurs, certaines formes de violence (comme le discours de haine fondée sur le genre) peuvent ne pas être punies par la loi. Or, il est très important d’appréhender précisément l’ampleur du problème.
  • Les campagnes de sensibilisation et les politiques visant à lutter contre les inégalités entre les femmes et les hommes et la violence fondée sur le genre peuvent également contribuer à une prise de conscience de l’importance du problème. De telles campagnes pourraient utiliser des moyens traditionnels, tels que des affiches, des dépliants et des sites web, mais aussi les médias sociaux et les flash mobs.
  • Les programmes d’émancipation sont un moyen de renforcer l’estime de soi et l’autonomie des groupes de population les plus exposés au risque de la violence.
  • Promouvoir l’éducation à l’égalité de genre et l’éducation aux droits humains pour tous.
Les quatre campagnes ci-dessous sont destinées à être des exemples d’actions et d’initiatives globales susceptibles de soutenir l’action locale en renforçant la dimension globale des enjeux et de l’action.

« Des voix contre la violence »

En partenariat avec l’Association mondiale des guides et des éclaireuses (AMGE), l’ONU-Femmes a élaboré un programme éducatif mondial non formel pour inciter les jeunes gens et les jeunes filles à participer aux actions de prévention et d’éradication de la violence envers les femmes et les filles. 

« Des voix contre la violence » est un programme éducatif mixte, conçu pour divers groupes d’âge, entre 5 et 25 ans

Il fournit aux jeunes des outils et des connaissances pour leur permettre de comprendre les causes profondes de la violence dans leurs communautés, les aider à éduquer leurs pairs et leurs communautés pour en faire des alliés dans la prévention et leur apprendre où trouver un soutien s’il.elle.s sont victimes ou témoins de violences. 

UN Women, in partnership with the World Association of Girl Guides and Girl Scouts (WAGGGS) has developed a global non-formal education curriculum to engage young people in efforts to prevent and end violence against girls and women.

Journée internationale de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie

Depuis 2005 dans le monde entier, la Journée internationale de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie est célébrée le 17 maiElle marque la date à laquelle, en 1990, l’Organisation mondiale de la santé a retiré l’homosexualité de sa liste des troubles mentaux. Cet événement annuel permet d’attirer l’attention des décideur.euse.s, des médias, du grand public, des commentateur.rice.s, des autorités locales et d’autres sur les risques et les difficultés rencontrés par les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuelles, et par toutes les personnes qui ne répondent pas aux normes majoritaires en matière de sexe et de genre. Coordonné par le Comité de l’IDAHO, le 17 mai est fêté dans le monde entier par des déclarations politiques, des marches de rue, des défilés, des
festivals, des activités artistiques et éducatives.

#metoo (et autres versions locales)

#Metoo (#BalanceTonPorc, en français) est un hashtag qui a été lancé en octobre 2017 avant de se propager sur les réseaux sociaux. Cette campagne a servi à la fois à mettre en évidence la prévalence de la violence et du harcèlement fondés sur le genre au travail, à l’échelle mondiale, et à offrir solidarité et soutien aux victimes. #Metoo est né après qu’une série de plaintes publiques pour inconduite sexuelle a été déposée contre un producteur de films américain bien connu. Le hashtag a été largement utilisé dans de nombreux pays européens, les dénonciations touchant différentes professions et sphères : politique, sport, finance, cinéma, etc. Le mouvement se serait étendu à plus de 85 pays, au point d’inciter le Parlement européen à tenir un débat spécial sur le harcèlement sexuel le 25 octobre 2017, appelant, entre autres, à la ratification de la Convention d’Istanbul par l’Union européenne et ses États membres.

16 jours d’action contre la violence fondée sur le genre

Cette campagne internationale se déroule chaqueannée entre le 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et le 10 décembre, Journée internationale des droits humains. C’est l’occasion de mobiliser le public pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles dans le monde entier.

Cette campagne, lancée en 1991 par le Women’s Global Leadership Institute, est coordonnée par le Center for Women’s Global Leadership.

Chaque année, la campagne s’articule autour d’un thème, qu’il s’agisse d’un thème nouveau ou de la poursuite d’un thème précédemment abordé. Pendant les 16 jours  de la campagne, de nombreuses organisations et mouvements orchestrent des événements traitant d’aspects particuliers de l’inégalité entre les femmes et les hommes, afin d’attirer l’attention sur ces questions et d’aider à provoquer des changements.