Retour Comité des Ministres : Déclaration conjointe sur la deuxième édition de la Journée européenne pour la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels rendue publique par 33 Etats membres du Conseil de l’Europe

Comité des Ministres : Déclaration conjointe sur la deuxième édition de la Journée européenne pour la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels rendue publique par 33 Etats membres du Conseil de l’Europe
Les pays suivants ont soutenu cette déclaration : Albanie, Andorre, Autriche, Bulgarie, Croatie, Chypre, République Tchèque, Danemark, Estonie, Finlande, France, Géorgie, Allemagne, Grèce, Hungary, Islande, Italie, Lituanie, Luxembourg, République de Moldavie, Monaco, Norvège, Pologne, Portugal, Roumanie, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Espagne, Suède, Suisse, Turquie, Ukraine.

 

«  Le 18 novembre, le Conseil de l’Europe célèbrera la deuxième édition de la Journée européenne sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels.

Selon l’UNHCR, pour la seule année 2016, 336.000 réfugiés et migrants sont arrivés en Europe. 34 pour cent d’entre eux sont des femmes et des enfants. Malheureusement, un grand nombre de ces mineurs sont non accompagnés et dépourvus de papiers, ce qui les rend fortement vulnérables à l’exploitation et aux abus sexuels. Pour ces enfants, cette situation dangereuse s’est aggravée en raison des difficultés de détecter et de rapporter ces abus.

Selon EUROPOL, plus de 10.000 mineurs ont déjà disparu suite à leur arrivée en Europe, certains d’entre eux tombant probablement entre les mains de réseaux organisés de traite des êtres humains.

Cette situation nous a conduits à ériger en priorité, à l’occasion de la deuxième édition de cette journée, le grand nombre d’enfants affectés par la crise des réfugiés, qui peuvent être ou devenir victimes d’exploitation et d’abus sexuels.

A ce sujet, nous saluons l’intention du Secrétaire Général de présenter, afin de fournir un suivi des décisions prises par le Comité des Ministres à Sofia en mai 2016, un plan d’action à l’échelle de l’Organisation sur la protection des mineurs non accompagnés et les autres enfants réfugiés et migrants. Par ailleurs, il convient de souligner le fait que la première réunion du Comité ad hoc pour les droits de l’enfant (CAHENF), créé par le Comité des Ministres en avril 2016 afin de développer et mettre en œuvre la nouvelle Stratégie des droits de l’enfant (2016-2021), a d’ores et déjà décidé de travailler sur les standards concernant le cadre légal régissant la tutelle et l’évaluation de l’âge pour fournir des protections adéquates aux enfants dans le contexte de la migration pour la période 2016-2017.

Nous accueillons également très positivement toutes les initiatives en lien avec les réfugiés et les enfants migrants menées par les différentes instances du Conseil de l’Europe, comme l’Assemblée Parlementaire, le Secrétaire Général, le Commissaire aux Droits de l’Homme, le Représentant Spécial du Secrétaire Général sur les migrations et les réfugiés, la Division des droits de l’enfant et la Présidence estonienne du Comité des Ministres.

Nous nous félicitons tout particulièrement de l’initiative du Comité Lanzarote de travailler actuellement sur un rapport, fondé sur les réponses des Etats membres, dont le thème est « La protection des enfants touchés par la crise des réfugiés de l’exploitation et des abus sexuels ». Nous encourageons ce Comité à finaliser son travail et à formuler des recommandations sur les mesures spécifiques qui pourraient être prises pour protéger les enfants touchés par la crise des réfugiés de l’exploitation et des abus sexuels et suggérer aux Etats membres les domaines prioritaires de coopération ciblée, bilatérale et multilatérale, pour garantir pleinement la dignité humaine ainsi que l’intégrité physique et psychologique de ces enfants.

Nous souhaiterions aussi inviter les Etats qui ne sont pas à ce jour Parties à la Convention de Lanzarote à le devenir dans les meilleurs délais.

Nous saluons toutes les conférences et les événements qui vont être organisés par différents Etats membres du Conseil de l’Europe dans le cadre de cette Journée européenne et nous encourageons toutes les parties prenantes à unir leurs efforts pour améliorer la connaissance sur ce sujet et contribuer à un monde sans violence sexuelle à l’égard des enfants. Cette prise de conscience devrait aussi inclure le fait que les enfants victimes d’exploitation et d’abus sexuels ont besoin d’être traités par des professionnels compétents dans un environnement sûr et qui leur soit adapté.

Enfin, nous exprimons notre engagement ferme à continuer de lutter contre l’exploitation et les abus sexuels afin que tous les enfants puissent grandir de manière sûre dans un environnement sain. »

Strasbourg 21 Novembre 2016
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