La discrimination est une violation des droits de l'homme qui peut avoir un effet néfaste sur tous les apprenants, en particulier ceux qui sont ciblés.


Les écoles peuvent lutter contre la discrimination en promouvant la démocratie, le respect des droits de l'homme et la citoyenneté.

Pour s'assurer que les besoins de tous les élèves sont satisfaits de la même manière, les écoles doivent donner la priorité aux compétences linguistiques et culturelles, à la multiperspectivité dans l'histoire et à l'égalité des sexes. De cette façon, les étudiants peuvent acquérir des compétences pour une culture de la démocratie, pour réaliser leur potentiel tant à l'école que dans la société.

 


Faits et chiffres

En Europe, le taux de décrochage scolaire des élèves handicapés est supérieur à celui de leurs camarades du même âge [1].

Les élèves noirs d’origine caribéenne ont trois fois plus de chances que les élèves blancs d’être exclus des écoles anglaises [2].

Une enquête réalisée dans neuf pays de l’Union européenne a fait ressortir que 33 % des élèves roms étaient scolarisés dans des écoles où la plupart des élèves étaient des Roms, dont 13 % dans des écoles n’accueillant que des Roms.[3]


Qu’entend-on par discrimination ?

La discrimination désigne le traitement inégal ou défavorable appliqué à une personne en raison de caractéristiques personnelles, comme l’origine nationale, ethnique ou sociale, le sexe, la langue, la religion, le handicap ou l’orientation sexuelle.

On distingue deux grandes formes de discrimination :

  • La discrimination directe – situation dans laquelle une personne est traitée de manière moins favorable qu’une autre ne l’est ou ne le serait dans une situation comparable ; par exemple le fait pour une école de refuser de scolariser un élève parce qu’il est rom ;
  • La discrimination indirecte – situation dans laquelle une disposition, un critère ou une pratique est appliqué de la même manière à l’ensemble d’un groupe, mais entraîne un désavantage particulier pour certaines personnes du groupe qui partagent une caractéristique particulière ; par exemple le règlement d’une école sur la tenue interdisant le port de couvre-chefs pour les filles et les garçons pourrait désavantager injustement les filles musulmanes et les garçons juifs.

La discrimination peut se produire dans quasiment tous les aspects de la vie scolaire, que ce soient les attitudes et les attentes des enseignants vis-à-vis du règlement et du code de conduite de l’école, les pratiques de sélection et de catégorisation, les programmes d’enseignement, les méthodes et les supports pédagogiques, les vestiaires, l’orientation, la nourriture à la cantine et l’environnement physique de l’école.

Quelle que soit la forme qu’elle revêt – qu’il s’agisse de systèmes scolaires parallèles pour différents groupes ethniques, de la concentration dans une même école d’enfants défavorisés ou appartenant à des minorités ou d’un accès différencié à l’offre pédagogique – la discrimination se traduit par une expérience éducative de moindre qualité pour les élèves qui en sont victimes.


Pourquoi est-ce important de lutter contre la discrimination à l’école ?

La discrimination est une violation des droits de l’homme. L’article 14 de la Convention européenne des droits de l’homme prévoit une interdiction de la discrimination dans la jouissance de tous les droits et libertés garantis par la Convention. L’article 2 du Protocole n°1 exige des États qu’ils veillent à ce que tous les individus aient accès à l’éducation formelle qu’ils offrent.

« Nul ne peut se voir refuser le droit à l’instruction[4] ».
« La jouissance des droits et libertés reconnus dans la présente Convention doit être assurée, sans distinction aucune, fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, la langue, la religion, les opinions politiques ou toutes autres opinions, l’origine nationale ou sociale, l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance ou toute autre situation[5] ».

La lutte contre la discrimination n’est pas seulement une obligation que la Convention européenne des droits de l’homme fait aux écoles, elle est également importante pour le bien-être des élèves et leur réussite scolaire. Les enfants et les jeunes qui sont traités injustement ou qui sont victimes de discrimination sont plus susceptibles :

  • de développer une attitude négative à l’égard de l’école
  • de voir leur motivation et leurs résultats scolaires baisser
  • de présenter un risque plus élevé de quitter prématurément le système scolaire formel
  • d’être victimes de harcèlement
  • de développer des problèmes psychologiques.

Une personne qui a le sentiment d’être différente des autres ou de valoir « moins » que les autres peut se sentir seule. Et ce sentiment peut petit à petit miner sa capacité à participer à la vie de la société, en affectant par exemple son sentiment d’efficacité personnelle, son ouverture aux autres cultures et croyances, sa largeur d’esprit, sa souplesse et son adaptabilité – compétences qui sont toutes au cœur du Cadre de référence des compétences pour une culture de la démocratie du Conseil de l’Europe[1].

L’inégalité des chances qu’engendre la discrimination à l’école a également des répercussions sur la société. Elle exacerbe les divisions sociales, alimente la xénophobie, l’intolérance et met à mal la cohésion sociale.
 

« Les États devraient combiner des mesures fortes de lutte contre la discrimination avec des politiques encourageant des systèmes éducatifs plus inclusifs permettant à tous les enfants d’apprendre ensemble. L’éducation inclusive ne devrait pas être perçue comme un projet utopique. Elle constitue au contraire un objectif atteignable, qui offre un énorme potentiel pour améliorer la cohésion sociale[6] ».


Quelles sont les difficultés qui se posent ?

L’une des difficultés à laquelle se heurtent les écoles dans la lutte contre la discrimination est le manque de données. Il existe peu de statistiques à l’échelle européenne sur la discrimination à l’école. Les enfants handicapés, par exemple, n’apparaissent pas toujours dans les statistiques nationales et sont parfois « invisibles » aux yeux des décideurs, des prestataires de services et du grand public. Ces enfants sont pourtant particulièrement exposés à la discrimination et subissent souvent une ségrégation en termes de possibilités éducatives.

Ces enfants ne sont pas les seules minorités « invisibles » à l’école. Les élèves LGBTI par exemple se sentent souvent obligés de cacher leur orientation sexuelle à l’école pour ne pas être victimes de discrimination.

Un autre problème majeur qui se pose est l’existence, chez les enseignants, les élèves et d’autres acteurs de l’école, de stéréotypes négatifs à l’égard des groupes minoritaires. Ces stéréotypes sont souvent profondément ancrés dans la vie et le quotidien de l’école, si bien qu’ils sont souvent considérés comme « normaux », à l’instar des récits et des images dans les manuels scolaires qui véhiculent une représentation stéréotypée des rôles des femmes et des hommes, des filles et des garçons. Les stéréotypes contribuent à alimenter les préjugés et l’agressivité entre élèves, font que les enseignants attendent moins de ces élèves et favorisent les attitudes négatives chez les parents, qui refusent par exemple que leur enfant soit dans la même classe que des enfants réfugiés ou migrants.

Il est difficile d’éradiquer les stéréotypes à l’école dans la mesure où ils émanent de la société. À cela s’ajoute la prédominance actuelle du discours de haine, des fausses nouvelles et des théories conspirationnistes dans les médias numériques, notamment les médias sociaux.

Le problème est accentué lorsque les groupes minoritaires sont sous-représentés dans le personnel de l’école. Les élèves n’ont pas de modèle auquel s’identifier et les enseignants ne connaissent pas ou ne sont pas familiers des autres cultures et modes de vie du fait du manque de diversité de la profession. Ils n’ont pas les compétences interculturelles nécessaires pour créer des environnements d’apprentissage inclusifs et de qualité, telles que l’ouverture aux autres cultures, la largeur d’esprit, des compétences plurilingues, la connaissance et la compréhension critique des autres cultures, religions et histoires.

Il est d’autant plus difficile de lutter contre la discrimination en l’absence de dialogue entre l’école et les parents. S’il s’agit souvent d’un problème de langue, se pose aussi celui des parents qui travaillent à l’étranger et qui confient leurs enfants à des parents âgés ou à d’autres personnes.


Que peuvent faire les écoles ?

Une approche globale de l’école est nécessaire pour que tous les apprenants, quel que soit leur âge, bénéficient de possibilités d’éducation véritables et de qualité aux côtés de leurs semblables.

Pour cela, les écoles doivent tout d’abord identifier les élèves susceptibles de faire l’objet de discrimination, les mesures qu’elles peuvent prendre pour atténuer ce phénomène et l’aide qu’elles peuvent apporter aux élèves concernés. Un bon point de départ est de faire le bilan de la situation actuelle, en recensant les points forts de l’école, mais aussi ses besoins et ses priorités. Il est essentiel de consulter les différents acteurs scolaires, notamment les élèves, et dans la mesure du possible, les parents – par exemple, par le biais d’enquêtes, de questionnaires, de groupes de réflexion, etc. Étant donné leur caractère sensible, il serait judicieux que les informations sur les expériences personnelles de discrimination soient recueillies de manière anonyme.

Ce bilan permettra d’identifier les priorités immédiates pour l’élaboration des politiques. Ces priorités varieront selon les établissements, mais pourront par exemple porter sur :

  • la maîtrise de la langue
  • l’égalité entre les sexes
  • l’accessibilité de l’environnement physique
  • les compétences interculturelles.

La définition des priorités initiales va de pair avec le développement professionnel des équipes de direction et du personnel enseignant. La lutte contre la discrimination à l’école exige une part de réflexion personnelle et professionnelle. Il importe notamment que le personnel de l’école soit capable de composer avec ses propres convictions et valeurs à l’égard de la discrimination, y compris avec ses propres préjugés inconscients.

Les écoles pourront alors ambitionner de créer une culture de non-discrimination à plus long terme. Cette démarche repose sur la remise en question des stéréotypes négatifs, que ce soit en classe ou en dehors. Plusieurs moyens permettent d’y parvenir, notamment :

  • en combattant les stéréotypes que l’on entend
  • en débattant des stéréotypes avec les élèves
  • en identifiant les stéréotypes dans le programme
  • en mettant en évidence les images et les rôles stéréotypés dans les manuels scolaires
  • en attribuant les postes à responsabilité de manière équitable
  • en utilisant d’autres méthodes de répartition des élèves
  • en proposant divers modèles auxquels s’identifier
  • en mettant en place des mécanismes de suivi des cas de discrimination.
     

La remise en cause des stéréotypes va de pair avec la promotion de l’inclusion et la valorisation des atouts de la diversité à l’école. Il existe pour cela plusieurs possibilités :

  • utiliser un langage inclusif
  • inclure les droits de l’homme, la citoyenneté démocratique et l’éducation interculturelle dans le programme d’enseignement
  • encourager le débat sur les questions controversées
  • faire entendre la voix des élèves
  • impliquer les élèves dans l’éducation par les pairs et les activités de médiation par les pairs
  • accueillir les parents et les associer aux décisions prises par l’école
  • établir des partenariats avec différents organismes et groupes dans la communauté.

 

[1] Education section of the The European Disability Forum

[2] Article: UK: Racial discrimination is a reality in schools and classrooms. Education International

[3] EU Fundamental Rights Agency, “Second European Union Minorities and Discrimination Survey (EU-MIDIS II) Roma – Selected findings” (2017).

[4] ECHR, Article 2, Protocol No.1

[5] ECHR, Article 14

[6] Position paper: Fighting school segregation in Europe through inclusive education by the Council of Europe Commissioner for Human Rights

Ressources pour lutter contre la discrimination

Multimédia

Textes officiels

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Project: Journalistic Student Conference
Project: Student Council President Elections
  Site web du projet
Project: Digital Resistance
 
 

Projets des écoles sur ce thème

Retour Ralleio Upper Secondary High School, Peiraias

Address: 1, Grigori Lambraki Street

Country: Greece

 School website


Project: New steps on an old path: Integrating Intangible Cultural Heritage and Competences for Democratic Culture in the daily teaching practice

 

Working language during the project:

  • Greek
  • English
     

Themes of the Council of Europe project “FREE to SPEAK, SAFE to LEARN - Democratic Schools for All” covered:

  • Addressing controversial issues
  • Tackling discrimination
     

Competences from the Reference Framework of Competences for Democratic Culture (CDC) addressed and where / how they were integrated:

  • Knowledge and critical understanding of the world: politics, law, human rights, culture, cultures, religions, history, media, economies, environment, sustainability
    By exploring in class and as part of the lesson the historical background and origins of the Rebetiko musical form (from war refugees) and its social background (the social position of women in the beginning of the 20th century in Greece)
  • Analytical and critical thinking skills
    Examining the historical and social information from the Rebetiko era through projects on the lives of composers and singers and through creative writing activities related to the lyrics of the songs (gender stereotypes) to identify similarities and differences between the past and the present and to assist in making evaluative judgements
  • Autonomous learning skills
    By providing students with various types of assessment forms at the end of each stage of the project to encourage self -reflection on what was learnt
     

Target group age range:

  • 15 - 19

Level of education:

  • Upper secondary education

Short description of the project:

This experimental pilot project was developed in the framework of the joint UNESCO-European Union project “Engaging Youth for an Inclusive and Sustainable Europe” and focuses on the idea of integrating Intangible Cultural Heritage as a teaching tool to be used in the daily teaching practice of various upper secondary subjects , rather than as a topic for extra-curricular projects and activities, in order to cultivate respect, appreciation for diversity and democratic culture and to create a space for everyone to participate. This interdisciplinary educational scenario comprises four lesson plans for teaching four different subjects to students of A and B classes using the musical and cultural form Rebetiko from three different perspectives: to serve the aims and objectives of the national curriculum for those subjects, to explore the intangible cultural element itself, thus contributing to its safeguarding and to provide the background for integrating democratic competences of the Reference Framework of Competences for Democratic Culture in the daily teaching practice of curricular subjects.

Rebetiko is a form of musical and cultural expression directly linked to song and dance, inscribed on the Representative List of Intangible Cultural heritage of Humanity in 2017. After the exchange of populations (in 1922, the Greek-Orthodox living in Asia Minor were obliged to leave Turkey and Muslims to leave Greece), it became one of the primary musical expressions of the refugee groups that settled in most Greek urban centres, acting as a powerful reference point for collective memory and identity and expressing the plight of the refugees, who were uprooted by war or extreme economic distress. It is mainly a musical genre which, however, was also related socially to a specific “sub-culture” from the 1920’s to the 1950’s and was associated with a “bohemian” lifestyle and “emancipated” women. This was socially condemned and in the 1930s Rebetiko was censored rigorously as an expression of the “dangerous classes”.

The subject of English as a Foreign Language was used to familiarise students with the historical origins and social background of Rebetiko, based on the English version of the formal application text by the Greek Ministry of Culture. Through KWL charts, reading activities and guided discussion during the lesson and by researching the life of composers and singers at home, students learnt about war refugees, immigrants, social inclusion and gender stereotypes. They also attended a special screening of three ethnographic documentaries in the framework of the Ethnofest, followed by an interview-discussion with an expert of the Ministry of Culture regarding knowing and understanding of one’s own cultural affiliations and sensitivity towards cultural diversity.

Using creative writing techniques to initiate guided group and class discussion, the subject of Greek Literature focused mainly on the social position of women in the (conservative) Greek society of the time and the completely different type of (emancipated) women portrayed in the lyrics of 3 popular Rebetiko love songs, thus exploring gender stereotypes and allowing for understanding of the relevance of the past to issues of the present.

The evaluation methods used included KWL charts and 3,2,1 report sheets to allow for self-reflection in the framework of autonomous learning.

In order to foster the insight gained, B class students learned the steps of the three main Rebetiko dances in their Physical Education class, practicing the cultural element itself, connecting the historical and social origin of the songs to their actual artistic expression while enhancing their self-efficacy. In their ICT class, as part of the A class syllabus, students cooperated seamlessly and developed the Rebetiko application for mobile phones to document and disseminate the pilot project.
 

Aims/objectives

To explore the intangible cultural element itself and to contribute to its safe guarding, as it is local to the area where the school is situated, and to integrate it in the daily teaching practice of curricular subjects to serve their aims and objectives while increasing their relevance.

To provide the background (war refugees, gender stereotypes) for integrating democratic competences of the Reference Framework of Competences for Democratic Culture in the daily teaching practice of curricular subjects, such as valuing cultural diversity, respect, civic mindedness, understanding how our perspective of the world is contingent upon our cultural affiliations and experiences, autonomous learning skills, analytical and critical learning skills.
 

Expected results/outcomes

  • To further foster the cooperative school culture
  • To enhance Communication, Collaboration, Creativity and Critical Thinking among both teachers and students
  • To develop flexibility and adaptability as well as self-efficacy among both teachers and students
     

Changes

Both the teachers and the students enjoyed these “different” lessons which made use of a different teaching “tool” and approach, as opposed to the norm (knowledge and teacher cantered teaching) due to time constraints at upper secondary level schools. This teaching approach initiative has remained in the school culture and is currently being used not only in designing lesson plans for classroom use but also, due to its modular nature, in designing extracurricular activities of various kinds initiated in and/or closely linked to the classroom practice (Erasmus+ projects, environmental and cultural programmes). In this way, both the curricular aims and the CDC competences are equally taken into account at the planning level, contributing to a more holistic approach towards teaching and learning.
 

Challenges you faced

Not all of our students come from the area around the school, but from various suburbs of Peiraeus and even municipalities around Athens. Their cultural, social and financial backgrounds vary a lot and some students were at first apprehensive of dealing with Rebetiko, especially in their English class, since, as they said, they could see no relevance and found the musical genre old fashioned. During the project, their evaluation sheets made it clear that the vast majority had enjoyed and appreciated the project.
 

Time-frame of the project:

implementation time frame of the project was one and a half months for all four subjects. Nevertheless, due to the project’s modular nature, time frames may vary depending on the subject or the extracurricular activity or programme for/in which it is used.
 

Council of Europe materials on citizenship and human rights education used while preparing or implementing your practice:

  • Reference Framework of Competences for Democratic Culture