Retour L'Italie prête à diriger le Groupe Pompidou pour les trois prochaines années

L'Italie prête à diriger le Groupe Pompidou pour les trois prochaines années

En 1971, l'Italie a été l'un des sept membres fondateurs du Groupe Pompidou, la toute première plateforme de coopération européenne créée - à l'initiative du président français de l'époque - pour lutter contre l'abus et le trafic illicite de drogues. 51 ans plus tard, l'Italie est fière d'assumer (pour la première fois) la présidence du Groupe, qui compte désormais 41 États membres et a étendu son mandat aux drogues licites (comme l'alcool ou le tabac) et aux nouvelles formes de dépendances, en particulier les addictions en ligne.

La feuille de route de l'action future du Groupe Pompidou est contenue dans la Déclaration de Lisbonne et dans le programme de travail pour la période 2023-2025 correspondant, qui ont tous deux été adoptés lors de la conférence ministérielle organisée par la présidence portugaise sortante les 13 et 14 décembre 2022. À cette occasion, l'Italie a été élue pour assumer la nouvelle présidence, et la Suisse la vice-présidence.

Avec tous les États membres et avec l'aide du Secrétariat, la présidence italienne s'engage à mettre pleinement en œuvre le programme de travail adopté, en gardant à l'esprit les priorités suivantes :

- approfondir les relations déjà existantes avec chacun des États membres, des observateurs et des pays qui participent par ailleurs aux activités du Groupe, afin de bien connaître la réalité de chaque État, d'accroître l'échange et le partage d'expériences, de modèles et de bonnes pratiques, et d'impliquer d'autres organisations internationales, dans un esprit de collaboration ;

- faire de la prévention une priorité, pour laquelle une information de plus en plus adéquate, en premier lieu auprès des plus jeunes, accompagnée d'une attention au traitement et à la guérison des personnes en état de dépendance, est essentielle ;

- réduire à la fois la demande, par des campagnes de prévention, en premier lieu dans les écoles, et l'offre, en luttant contre le trafic de drogue et le crime organisé ;

- promouvoir une approche fondée sur les droits de l'Homme, non stigmatisante et non discriminatoire: si nous voulons construire des communautés accueillantes et sûres, l'accès aux services de soins et de traitement ne doit être refusé à personne. Le droit à la santé doit être garanti à tous. Toute politique dans ce domaine doit être fondée sur des preuves scientifiques accréditées par des sources institutionnelles, car elles seules peuvent garantir son efficacité ;

- trouver un juste équilibre entre liberté et responsabilité, tant au niveau de l'individu que de l'État.


 

Paolo Molinari

Président des Correspondents permanents

 

4 janvier 2023
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