En ce jour 2 avril, il ne s’agit que d’une première ébauche de synthèse qui sera complétée les prochaines semaines

En ce qui concerne la reconnaissance des qualifications en ce temps de Coronavirus, suite au questionnaire auquel ont répondu 42 centres, on peut déjà souligner les points suivants :

  1. Dans beaucoup de pays, la reconnaissance des qualifications est perçue et pensée comme un service public. La continuité du service public a donc été une priorité. La quasi-totalité des centres ENIC NARIC est donc passée au télétravail.

  2. Ce passage a été favorisé dans les cas où il existait déjà un cadre législatif, en termes de code du travail, encadrant le télétravail et donc où les services informatiques étaient déjà totalement ou partiellement équipés pour ce mode de travail. Cependant, dans un cas, le centre a été fermé pendant 15 jours, avec une réouverture prévue le 2 avril, afin de permettre de techniquement mettre en place le télétravail. De plus, si le passage à la digitalisation était déjà effectué ou en cours, cela permettait le télétravail. Dans un cas extrême, aucune législation « télétravail » ni aucune digitalisation n’étaient prévues, et le centre a complètement interrompu son action.

  3. Cependant, même dans les cas où le passage au télétravail était le plus fluide possible, par obligation légale, certains centres doivent fournir leur certificat de reconnaissance en copie papier, signé/tamponné/envoyé. Certains employés des centres doivent donc se rendre sur leur lieu de travail, dans le respect des règles de protection, pour remplir cette obligation. On peut aussi noter que, comme tout un chacun en cette période de confinement, la porosité entre vie privée et vie professionnelle est parfois difficile à vivre et à gérer, d’où en Nouvelle-Zélande l’élaboration de lignes directrices pour gérer au mieux le télétravail.

  4. Le processus de reconnaissance peut cependant être retardé en raison :

    1. Du non-accès aux archives de décisions similaires déjà prises, dans le cas où ces archives n’étaient pas digitalisées ;

    2. De la difficulté de joindre certains établissements d’Enseignement supérieur fermés.

Cela permet néanmoins à certains centres de rattraper le retard de traitement des demandes.

5. La situation due au Coronavirus a aussi pour conséquence une chute réelle du nombre de demandes, avec en même temps la crainte que ce nombre augmente massivement après la crise. On peut aussi noter que la reconnaissance des qualifications est liée à des professions réglementées, notamment dans les domaines sanitaire et médical. Cela a mené certains pays à accélérer les processus de reconnaissance de ce type de qualification, notamment en déplaçant le niveau final de décision (du niveau national au niveau régional).

6. Pour le futur, il semble clair que l’accent sera mis sur la digitalisation qui a permis que l’ensemble du processus n’ait pas été bloqué.

Nous adressons nos plus vifs remerciements à toutes celles et ceux qui maintiennent possible le processus de reconnaissance des qualifications.