Suite à l’adoption de la Convention Culturelle, depuis 1954, le Conseil de l’Europe mène un travail sur l’Histoire répondant ainsi à l’article 2 qui stipule : « Chaque Partie contractante, dans la mesure du possible :
a. encouragera chez ses nationaux l’étude des langues, de l’histoire et de la civilisation des autres Parties contractantes, et offrira à ces dernières sur son territoire des facilités en vue de développer semblables études; et
b. s’efforcera de développer l’étude de sa langue ou de ses langues, de son histoire et de sa civilisation sur le territoire des autres Parties contractantes et d’offrir aux nationaux de ces dernières la possibilité de poursuivre semblables études sur son territoire ».
Dans le cadre du programme intergouvernemental sur l’éducation historique, le service de l’Education a lancé une série de Forum sur des sujets centraux concernant l’histoire au premier quart du XXI siècle.
En 2022, le premier Forum, dont cet ouvrage est le rapport, Belgrade novembre 2021, avait porté sur « lieux de mémoire : lieux d’apprentissage à la démocratie »,. Le second sur « l’enseignement de l’histoire à l’ère du numérique », Bruxelles Mars 2023. Le troisième portera sur les défis de l’histoire au sein de l’Enseignement supérieur, Bologne Mai 2024 avant qu’un Forum final en 2025 ne reprenne les conclusions des trois Forum afin d’en tirer des recommandations pour les Autorités publiques.
Penser le rôle des lieux de mémoire à l’heure où , en ce qui concerne la Shoah, disparaissent les témoins, c’est interroger leur place dans nos sociétés au XXIème siècle. A travers musées, commémorations, recherches historiques, comment ces lieux de Nantes à Sighet, en passant par Guernica et Belgrade sont de fait des lieux où s’inscrive notre citoyenneté et à quelles conditions, avec quelles pédagogies ces lieux peuvent au mieux parler de leur histoire et ainsi éclairer notre présent.
Voilà quelques-unes des questions dont traite cet ouvrage, l’idée n’est pas d’y trouver les réponses mais bien d’explorer des pistes, de témoigner de pratique afin que les lieux de mémoire soient pleinement des lieux d’apprentissage de la démocratie.
