Lors d'une étape importante pour l'enseignement supérieur en Europe, le traité multilatéral sur la reconnaissance automatique des qualifications a été célébré lors d'une cérémonie au Résidence Palace à Bruxelles. Cet événement marque l'entrée en vigueur formelle du traité le 1er mai 2024, renforçant le cadre juridique pour une reconnaissance harmonieuse et cohérente des qualifications de l'enseignement supérieur et améliorant ainsi la mobilité dans les régions du Benelux et de la Baltique.
Le traité, ratifié par la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie, garantit que les diplômes d'enseignement supérieur (licence, master, doctorat) obtenus dans l'un des pays signataires sont automatiquement reconnus dans les autres pays participants, ce qui simplifie le processus administratif et élimine les obstacles pour étudier ou travailler dans un autre pays signataire du traité. Cette réalisation a été commémorée par un événement organisé par les ministres du Benelux et des pays baltes, en collaboration avec le Secrétariat général de l'Union Benelux.
M. Frans Weekers, Secrétaire général de l'Union Benelux, a accueilli les participants et a souligné l'importance du traité pour la promotion de l'éducation et des opportunités professionnelles transfrontalières.
Un dialogue mené par la vice-ministre de l’Education Mme Agnė Kudarauskienė (Lituanie) a permis à M. Horia Onița (Union des étudiants européens) et à Mme Helene Peterbauer (Association européenne des universités) de présenter les avantages et les défis qui subsistent en matière de reconnaissance automatique dans l'enseignement supérieur. M. Villano Qiriazi (Conseil de l'Europe), Mme Vanessa Debiais-Sainton (Commission européenne) et M. Borhene Chakroun (UNESCO, par message vidéo) ont partagé leurs points de vue sur l'impact du traité et la voie à suivre pour une mise en œuvre plus large.
Dans son allocution, M. Villano Qiriazi, chef du Service de l'éducation au Conseil de l'Europe, a souligné la valeur ajoutée du traité, en se concentrant sur trois points principaux :
Mettant l'accent sur la stratégie "Priorité aux apprenants" du Conseil de l'Europe, M. Qiriazi a souligné que le traité renforce le droit à une éducation de qualité, en le rendant réalisable plutôt que simplement aspirationnel.
Le traité complète la Convention de reconnaissance de Lisbonne, gérée conjointement par le Conseil de l'Europe et l'UNESCO, qui promeut la reconnaissance équitable des qualifications. Grâce à sa structure juridiquement solide, le traité apporte de la clarté dans le domaine de la reconnaissance automatique et fournit un cadre solide pour guider sa mise en œuvre par les États membres.
Pour l'avenir, M. Qiriazi a souligné l'importance de favoriser la confiance mutuelle et le respect de l'assurance qualité entre les pays signataires et a présenté d'autres initiatives connexes développées par le Conseil de l'Europe. Il a exprimé l'engagement de l'Organisation à poursuivre sa collaboration avec le Secrétariat Benelux et d'autres parties prenantes afin de promouvoir les meilleures pratiques et de veiller à ce que les principes du traité soient largement adoptés.
