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Il faut agir davantage pour promouvoir le rôle des femmes dans la lutte contre la cybercriminalité

Les femmes ont un rôle crucial à jouer dans les réponses efficaces de la justice pénale à la cybercriminalité, ont déclaré les participants à la Conférence internationale sur la promotion du rôle des femmes dans la prévention, les enquêtes et les poursuites en matière de cybercriminalité, organisée par le Conseil de l'Europe en coopération avec l'Assemblée législative et le Ministère public du Costa Rica à San José les 10 et 11 novembre.

 

Pourtant, des mesures supplémentaires sont nécessaires pour renforcer la participation des femmes en tant que responsables politiques ou législateurs élaborant et adoptant la législation sur la cybercriminalité, ou en tant que praticiennes de l'application de la loi, du ministère public ou de la justice enquêtant et poursuivant ces infractions. Des efforts concertés sont également nécessaires pour améliorer la réponse de la justice pénale aux cybercrimes qui visent les femmes, et pour garantir que les femmes puissent accéder à la justice lorsqu'elles sont victimes de la cybercriminalité.

 

Lors de l'ouverture de la conférence internationale, Gloria Navas Montero, vice-présidente de l'Assemblée législative du Costa Rica, a déclaré :

 

« En tant que femme, professionnelle dédiée au droit pénal, vice-présidente de l'Assemblée législative et présidente de la Commission permanente sur la sécurité et le trafic de drogue, je suis honorée de participer au nom du Forum des présidents des pouvoirs législatifs d'Amérique centrale, du bassin des Caraïbes et du Mexique (FOPREL), pour parler de la question de la cybercriminalité, parce qu'il y a encore beaucoup à faire, non seulement en matière d'enquêtes et de poursuites pénales, mais il faut aussi faire des efforts et investir dans la prévention, former nos enfants et nos jeunes dans les écoles et les collèges pour qu'ils acquièrent de bonnes habitudes numériques et une culture de l'utilisation correcte des réseaux sociaux. »

 

Eugenia Salazar Elizondo, Procureur adjoint II du ministère public du Costa Rica, a déclaré :

 

« La violence à l'égard des femmes est un phénomène historique, culturel et structurel, qui touche aussi bien les femmes que les hommes, de manière différenciée. La cybercriminalité, en tant que manifestation de cette violence, exige que les femmes qui ont des responsabilités dans les domaines de la législation, de l'application de la loi et des poursuites pénales s'engagent à revoir les cadres juridiques afin de s'assurer que la législation pénale actuelle réglemente de manière appropriée des comportements tels que le « cyberharcèlement », entre autres, afin de garantir et de protéger le droit humain de toutes les femmes à une vie sans violence.

 

Cette conférence est un espace d'étude et d'analyse pour déterminer non seulement la participation des femmes aux postes de décision, mais aussi pour examiner s'il existe des recours juridiques pour les femmes victimes de violence dans le contexte des nouvelles technologies. »

 

Cristina Schulman, Présidente du Comité de la Convention sur la cybercriminalité (T-CY) du Conseil de l'Europe a déclaré :

 

« La Convention sur la cybercriminalité fournit un cadre solide de dispositions de fond, de procédure et de coopération internationale pour permettre d'enquêter, de poursuivre et de juger efficacement les cybercrimes contre les femmes. Ces pouvoirs sont encore renforcés par le Deuxième Protocole Additionnel à la Convention.

 

Grâce aux projets d'assistance technique mis en œuvre par le Bureau du Programme sur la cybercriminalité, le Conseil de l'Europe est prêt à aider les pays du monde entier à renforcer leurs cadres juridiques, à développer leurs capacités nationales et à s'engager dans la coopération internationale nécessaire pour lutter efficacement contre les cybercrimes à l'encontre des femmes, et ainsi construire un cyberespace sûr pour tous. »

 

La conférence internationale réunit environ 190 participants de 50 pays des Amériques, des Caraïbes, d'Europe, d'Afrique, d'Asie et du Pacifique pour partager leurs expériences en matière de renforcement de la capacité des femmes à s'engager activement dans la réponse de la justice pénale à la cybercriminalité et de renforcement des enquêtes, des poursuites et des jugements concernant les cybercrimes contre les femmes.


 Council of Europe: Conférence internationale sur la promotion du rôle des femmes dans la prévention, les enquêtes et les poursuites en matière de cybercriminalité  (page web dédiée)

 Council of Europe: La Convention de Budapest et ses protocoles

 Council of Europe: Deuxième Protocole additionnel à la Convention sur la cybercriminalité relatif au renforcement de la coopération et de la divulgation de preuves électroniques

 Council of Europe: Comité de la Convention sur la cybercriminalité

 Council of Europe: Cybercrime Programme Office of the Council of Europe

 GLACY+ project website

 Octopus Project website

 Octopus Project: Cyberviolence portal

San José, Costa Rica 10 Novembre 2022
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