Retour Les discours de haine et les violences homophobes et transphobes : L'unité OSIG organise un événement sous la Présidence française

Les discours de haine et les violences homophobes et transphobes : L'unité OSIG organise un événement sous la Présidence française

Le 26 septembre, l'unité OSIG a tenu un événement sur les discours de haine et les violences homophobes et transphobes. L'atelier était une action commune avec le Réseau de points focaux gouvernementaux LGBTI européens et la Conférence de haut niveau pour le 25ème anniversaire de l'ECRI.

La Directrice générale Snežana Marković a ouvert l’événement:

Les discours et les crimes de haine contre les personnes LGBTI sont un symptôme d’une polarisation croissante des sociétés modernes - une "réaction oppressive". L’homophobie, la transphobie, l’islamophobie, l’antisémitisme, la misogynie, le racisme, l’antisiganisme ressemblent aux termes d’un dictionnaire médical - les symptômes des âmes souffrants de nos communités divisées.

Par la suite de sa déclaration que les mouvements oppressifs ont un don pour construire un agenda commun, elle a demandé : "Pouvons-nous faire mieux qu’eux ?"

Eleni Tsetsekou, responsable de l'unité OSIG, a déclaré que l'Europe a enregistré des progrès considérables en matière de mesures législatives et politiques, mais qu’elles doivent ensuite être réellement appliquées. Stéphanie Marsal, experte en matière de lutte contre la discrimination, a souligné que, malgré les avancées législatives significatives dans les Etats membres, celles-ci sont appliquées de façon inégale par les Etats membres du Conseil de l’Europe:

Seulement 53% des Etats membres légifèrent contre les crimes de haine sur la base de l’orientation sexuelle : un pays sur deux. L'inclusion de l'identité de genre est encore plus faible, avec seulement 32% des États membres.

Ces chiffres montrent que la mise en place de la législation des crimes motivés par la haine s’améliore mais reste encore insuffisante et doit être améliorée à l'avenir, compte tenu du faible taux de signalement.

Une table ronde a focalisé sur les mesures à prendre pour renforcer la mise en œuvre de la non-discrimination. Alain Parmentier, Président de l'Association européenne de police LGBT, a mis l'accent sur la nécessité d’une lutte par les forces de police contre les crimes de haine envers les personnes LGBTI:

Les forces de police doivent veiller à ce que les personnes LGBTI victimes de crimes de haine se sentent en sécurité dans les postes de police. Les personnes LGBTI doivent absolument pouvoir se présenter à un poste de police pour poser plainte à la suite de chaque incident.

Evelyne Paradis, Directrice exécutive d'ILGA-Europe, a ajouté:

La dernière chose souhaitée par la victime d’un traumatisme, c’est revivre ce traumatisme avec une personne qu’ils ne connaissent pas ou dans laquelle ils n’ont pas confiance.

Violeta Tomić, Rapporteure générale sur les droits des personnes LGBTI, Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, a souligné:

Les politiciens ont une responsabilité particulière dans la lutte contre toutes les formes de haine dans nos sociétés. Pourtant, lorsque nous interdisons les Marches de la fierté ou déclarons des zones dites "sans LGBT", nous parlons d'homophobie, de biphobie et de transphobie parrainée par l'État.

Ben Baks, coordinateur Réseau de points focaux gouvernementaux LGBTI européens, s'est félicité de l'annonce par la Directrice générale Marković de créer un nouveau comité qui adressera l’ensemble des motifs de discrimination à partir de 2020.

Paris, France 26 septembre 2019
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