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Coronavirus : orientations pour les gouvernements sur le respect des droits de l’homme, de la démocratie et de l’État de droit
@ Conseil de l'Europe

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La Secrétaire Générale du Conseil de l’Europe, Marija Pejčinović Burić, a publié une boîte à outils à l’intention de l’ensemble des gouvernements européens sur le respect des droits de l’homme, de la démocratie et de l’État de droit pendant la crise du COVID-19.

Ce document d’information a été envoyé hier aux 47 États membres du Conseil de l’Europe.

« Le virus détruit actuellement des vies et bien d’autres choses qui nous sont très chères. Ne le laissons pas détruire nos valeurs fondamentales et saper nos sociétés libres », a déclaré la Secrétaire Générale.

« Nos États membres sont confrontés à un défi social, politique et juridique majeur : comment répondre efficacement à cette crise tout en garantissant que les mesures qu’ils prennent ne sapent pas notre véritable but à long terme, à savoir préserver les valeurs fondatrices de l’Europe que sont la démocratie, l’État de droit et les droits de l’homme », a-t-elle ajouté.

Cette boîte à outils a été conçue pour aider les États membres à garantir que les mesures qu’ils prennent pendant la crise actuelle restent proportionnées à la menace constituée par la propagation du virus et qu’elles soient limitées dans le temps.

Le document porte sur quatre domaines principaux :

  • Dérogation à la Convention européenne des droits de l’homme en cas d’état d’urgence
  • Respect des principes de l’État de droit et des principes démocratiques en cas d’état d’urgence, notamment par la limitation de la portée et de la durée des mesures d’urgence
  • Normes fondamentales en matière de droits de l’homme, notamment en ce qui concerne la liberté d’expression, la vie privée et la protection des données, la protection des groupes vulnérables contre la discrimination et le droit à l’éducation
  • Protection contre le crime et protection des victimes du crime, en particulier concernant la violence fondée sur le genre.

Le Document d’information fait en outre référence au nouvel avis publié par le Comité des Parties de la Convention MEDICRIME du Conseil de l’Europe sur la contrefaçon des produits médicaux et les infractions similaires.


 Document d’information : Respecter la démocratie, l'état de droit et les droits de l'homme dans le cadre de la crise sanitaire du COVID-19


 Communiqué de presse
Coronavirus : Le Conseil de l’Europe adresse aux gouvernements des orientations sur le respect des droits de l’homme, de la démocratie et de l’État de droit

Strasbourg, France 5 mai 2020
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Alors que l’épidémie de Covid-19 pose des défis sans précédent au secteur de la santé, le Conseil de l’Europe appelle les gouvernements à la plus grande vigilance face à la contrefaçon ou la falsification de médicaments et de produits médicaux. Face à cette menace, les Etats peuvent s’appuyer sur la Convention MEDICRIME pour préserver la santé publique et cibler les comportements criminels de ceux qui, comme les réseaux criminels, profitent des failles de nos systèmes et de la crise actuelle.

Manuel à l'usage des parlementaires

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Manuel à l'usage des parlementaires

Save

"Ces dernières années, les cas de contrefaçon de produits médicaux et les infractions similaires ont augmenté dans le monde entier. Ces infractions mettent en danger la santé publique et portent préjudice aux patients, tout en sapant leur confiance dans le marché officiel des médicaments. Plus lucratif encore que le trafic de drogue, cette nouvelle forme de criminalité a un avantage indéniable pour les délinquants : ces derniers sont rarement punis ou ne sont condamnés qu’à des peines légères. Même lorsque les États prennent des mesures strictes pour réglementer la production et la distribution des produits et dispositifs médicaux, ces mesures s’avèrent souvent insuffisantes, notamment quand les réseaux criminels repèrent, dans les législations nationales, des lacunes qui leur permettent de faire des profits substantiels aux dépens de la vie et de la santé de la population. La Convention MÉDICRIME a été élaborée pour protéger les patients vulnérables et leur droit de se procurer en toute sécurité des médicaments de bonne qualité, ainsi que pour lutter contre le crime organisé. En tant que premier et unique traité international s’attaquant à ce problème, la convention vise à poursuivre en justice les responsables de la contrefaçon des produits médicaux et d’infractions similaires, à protéger les droits des victimes et à promouvoir la coopération nationale et internationale."

Gabriella Battaini-Dragoni
Secrétaire Générale adjointe
du Conseil de l’Europe