Retour "La Convention d'Istanbul est un instrument vital pour les femmes et les filles et une composante essentielle du cadre des droits humains en Europe", déclare Marceline Naudi, Présidente du GREVIO, à l'occasion du lancement du 2ème rapport général sur les activités du GREVIO

A l'occasion de la publication du 2ème rapport général sur les activités du GREVIO, et à l’approche du dixième anniversaire de l'ouverture à la signature de la Convention d'Istanbul en mai, Marceline Naudi, Présidente du GREVIO, appelle à une utilisation plus large de cet outil pour offrir aux femmes et aux filles une protection accrue contre la violence, et non moindre.

Rappelant que la Convention d'Istanbul est un traité qui impose aux États parties un ensemble complet d'obligations visant à protéger les femmes contre la violence fondée sur le genre et à faire en sorte que les auteurs de ces actes soient tenus pour responsables, la Présidente du GREVIO a souligné son caractère ambitieux et sa grande portée. "C'est l'ambition qui nous aide à atteindre nos objectifs, pas la peur. Mais pour atteindre nos objectifs, nous devons y croire, collectivement. C'est en pensant aux femmes et aux filles de Turquie, du reste de l'Europe et d'ailleurs que j'insiste sur la nécessité d'œuvrer à la réalisation de notre objectif commun, qui est de prévenir et de combattre les nombreuses formes de violence dont elles sont victimes au quotidien. La meilleure façon d'y parvenir est de s'appuyer sur des normes juridiquement contraignantes qui garantissent le plus haut niveau de protection et un espace commun de tolérance zéro à vis-à-vis de la violence à l'égard des femmes."

Comme l'explique le 2ème rapport général sur les activités du GREVIO, la mise en œuvre de la Convention d'Istanbul et le travail de suivi du GREVIO ont recueilli un soutien important et ont permis des progrès significatifs en matière de lutte contre la violence à l'égard des femmes dans les États parties. Néanmoins, une vive opposition aux principes fondamentaux de la Convention d'Istanbul persiste dans certains Etats membres du Conseil de l'Europe. Une grande partie de cette opposition s’appuie sur des idées fausses ou des interprétations délibérément erronées de la Convention d'Istanbul quant à ses éventuelles implications juridiques et sociales. L'approche retenue par le GREVIO a été de montrer concrètement, dans le cadre de son activité de suivi et d’un dialogue constant avec les autorités nationales et les acteurs non étatiques, comment la convention favorise la prévention de la violence à l'égard des femmes, améliore la protection des victimes, renforce l’efficacité des poursuites contre les auteurs et, en définitive, sauve la vie des victimes. C'est par le dialogue et la discussion que les buts et la valeur ajoutée de la convention peuvent être le mieux mis en évidence.

 Déclaration de la Présidente du GREVIO - Marceline Naudi

 2e Rapport des activités du GREVIO

Strasbourg 12/04/2012
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