Dans leur recherche d’emploi, les jeunes des quartiers défavorisés peuvent se heurter à diverses formes de discrimination. Ils sont souvent éloignés des bassins d’emploi ou connaissent des conditions de travail précaires.


Ils rencontrent aussi une série de difficultés dans leur transition des études vers l’emploi, dont un manque de compétences, de qualifications et de confiance en eux. Les jeunes devraient avoir accès à des possibilités d’emploi et à des services abordables, accessibles et adaptés aux jeunes pour les aider à entrer sur le marché du travail.

Au moment d’élaborer leurs politiques d’emploi et de concevoir des stratégies en faveur d’emplois de qualité pour les jeunes, les pouvoirs publics devraient tenir compte des difficultés spécifiques rencontrées par les jeunes qui tentent d’entrer sur le marché du travail. Les jeunes devraient se voir garantir un accès au travail à travers un apprentissage de qualité et correctement rémunéré, ainsi que des programmes d’enseignement professionnel inclusifs, liés à des possibilités d’emploi et comportant des perspectives de carrière clairement définies. Il convient d’élaborer une législation pour garantir des stages rémunérés conduisant à une embauche. Les informations, les orientations sur les carrières et les expériences professionnelles sur le terrain, dans le secteur public comme privé, devraient être également inclusives et accessibles.

Des programmes spécifiques devraient être proposés aux jeunes rencontrant des obstacles à l’emploi : « garanties jeunes » ou systèmes de financement, comme le microcrédit ou les programmes de financement coopératif pour les entrepreneurs.

Des programmes à l’attention des jeunes parents devraient également être mis en place, comme des structures publiques abordables de garde d’enfants et des incitations aux employeurs pour qu’ils offrent des conditions de travail tenant compte des besoins des jeunes parents, leur permettant de ménager un juste équilibre entre travail et vie familiale.

Il convient d’établir des partenariats entre les travailleurs de jeunesse et toutes les instances concernées au niveau local et national, dont les pouvoirs locaux, les établissements éducatifs, les entreprises locales et les organisations syndicales. Ces partenariats devraient reconnaître le rôle de l’éducation non formelle et de l’animation sociale dans l’emploi des jeunes.
 

 Plus d’informations sur l’emploi (À prendre au sérieux, chapitre 6)