La responsabilité d’assurer ou d’améliorer l’accès des jeunes des quartiers défavorisés aux droits sociaux revient tout d’abord aux pouvoir publics. Cependant, certaines des politiques et mesures pratiques nécessaires sont parfois plus efficaces lorsqu’elles sont confiées à d’autres acteurs, étatiques et non étatiques.


Travailleurs de jeunesse, travailleurs sociaux, experts, élus : tous peuvent agir pour promouvoir et soutenir l’accès des jeunes des quartiers défavorisés aux droits sociaux. Grâce à leur proximité avec les jeunes, et leur engagement et leur implication, les pouvoirs locaux, les maisons des jeunes et autres maisons de quartier et les organisations de jeunesse sont les mieux placés pour apporter un changement dans la vie des jeunes.
 

Le Guide de la Recommandation Enter!, À prendre au sérieux, propose les étapes suivantes :

1. Comprendre la situation

 Comprendre
Comprendre les différents aspects d’une question est essentiel pour pouvoir prévoir des actions efficaces. C'est la raison pour laquelle, avant de définir des actions pour l’accès des jeunes aux droits sociaux dans un quartier, il faut d’abord chercher à comprendre la situation des jeunes et l’environnement social, politique et économique dans lequel ils vivent.
 

 Entreprendre des recherches
Savoir, c’est pouvoir et savoir pourquoi les jeunes se voient refuser l’accès aux droits sociaux dans un quartier doit être le point de départ de toute action. Il faut donc commencer par penser, réfléchir et identifier les problèmes auxquels les jeunes du quartier sont confrontés.
 

 Identifier les principaux acteurs
Il est important de savoir qui d’autre est affecté par les problèmes que vous aurez identifiés, qui sont les décideurs clés et qui sont les autres acteurs. Il sera ainsi plus facile de repérer les possibilités de collaboration et les personnes pouvant avoir d'autres avis.
 

 Commencer à créer une histoire
Recueillir les faits (histoires, données et récits personnels) auprès de personnes du quartier afin de comprendre la situation.

2. Concevoir un plan d’action

Avec une bonne compréhension de la situation, vous pourrez commencer à choisir la meilleure ligne de conduite. D’une manière générale, une action militante réussie doit être correctement planifiée. Une session de planification avec le groupe vous aidera à vous concentrer sur ce que vous voulez et pouvez faire et quel est le meilleur moyen d’atteindre le but recherché. Si vos objectifs sont ambitieux, c’est sans doute une première étape à conseiller car une action qui ne produit pas les résultats escomptés peut s’avérer décourageante. La première action doit absolument être efficace.
 

 Essayer de suivre les quatre étapes ci-dessous au sein de votre groupe :

  • faites le point sur la situation : procéder à une analyse FFOM (forces, faiblesses, opportunités et menaces) avec votre groupe
  • déterminez le problème à aborder et les résultats à obtenir ;
  • réfléchissez au meilleur moyen de traiter le problème en tenant compte des ressources disponibles dans le groupe ;
  • AGISSEZ !

3. Passer à l’action

Par action, on entend quelque chose de plus qu’une activité « formelle », et qui impliquera sans doute une communauté plus large que le groupe lui-même. Agir a pour but d’apporter un résultat utile, non seulement sur le plan éducatif, mais aussi au-delà. Les actions prévues peuvent viser différents objectifs : soutenir des personnes affectées par la situation, sensibiliser les jeunes à cette situation, ou la faire changer.
 

 S’associer à d’autres groupes ou mouvements
Bien qu’il soit utile pour les jeunes de lancer leurs propres actions, il peut aussi être intéressant d’agir au sein d'un mouvement plus large ou d’acquérir une expérience en travaillant avec d’autres organisations.
 

 Soutenir les personnes dans le besoin
Beaucoup de jeunes et de groupes de jeunesse aident directement des personnes s'étant vu refuser l'accès à leurs droits sociaux.
 

 Formation et éducation par les pairs
Les jeunes peuvent se révéler d'excellents éducateurs et ils sont souvent, plus efficaces pour recruter et rallier les autres à une cause ou pour changer les mentalités, surtout lorsque le public est leur propre groupe de pairs.
 

 Plaidoyer et campagnes
Le changement politique – que ce soit au niveau international, national ou local – résulte d’un certain nombre de pressions, souvent successives et répétées, venant de multiples sources.
 

 Parler de la Recommandation lors de manifestations publiques
Organiser une réunion publique, rejoindre des plates-formes travaillant sur les droits sociaux… ne sont que quelques idées parmi d’autres.
 

 Plus d’informations sur ce que vous pouvez faire (Chapitre 8 - Publication A prendre au sérieux)