L’objectif de la visite était d'examiner sur le terrain l’impact de ces mouvements sociaux, qui durent depuis deux semaines, sur la situation des personnes détenues. Dans ce contexte, une attention particulière a été accordée à la distribution des repas, à l’accès à la promenade et à la douche ainsi qu’aux contacts des détenus avec le monde extérieure (y compris avec leurs avocats) et à la prise en charge des détenus ayant besoin d’un traitement somatique et/ou psychiatrique. Depuis sa visite de 2005 en Belgique, le CPT insiste sur la nécessité d’instaurer un service garanti en milieu pénitentiaire, tout en respectant les droits et libertés des agents pénitentiaires. Cette question a été abordée en détail par le CPT dans ses rapports relatifs aux visites de 2012 et 2013.
La délégation s’est rendue dans les prisons de Huy, d’Ittre et de Jamioulx ainsi qu’à l’établissement de défense sociale de Paifve. Elle s’est entretenue avec les personnes privées de liberté ainsi qu’avec des agents pénitentiaires, des membres de la direction, des équipes soignantes et des policiers et membres de la protection civile intervenants dans ces établissements en raison du manque d’agents pénitentiaires. De plus, la délégation a rencontré Ferdinand Jolly, bourgmestre d’Ittre.
Au terme de la visite, la délégation a présenté ses observations préliminaires à Koen Geens, ministre de la Justice, et à des hauts fonctionnaires du Service public fédéral Justice, et a mené des consultations sur les mesures prises par les autorités belges pour instaurer un service garanti permettant de prévenir tout traitement inhumain et dégradant infligé aux détenus.
La visite a été effectuée par Jim McManus et Hans Wolff, membres du CPT, assistés de Julien Attuil-Kayser du secrétariat du Comité.
D'autres informations sur le CPT et la Belgique