Dans sa déclaration, le Comité établit clairement que cette défaillance peut conduire au traitement inhumain ou dégradant de nombreux détenus, ou à la dégradation de leurs conditions de détention, déjà considérées comme inacceptables, et mettre en péril la vie ou la santé de ces personnes, ainsi que la sécurité des établissements concernés. Le fait que, pendant de nombreuses années, aucune avancée concrète n’a pu être enregistrée pour établir un dispositif viable apte à assurer le respect de ces droits en toutes circonstances, en particulier dans un contexte de mouvements sociaux, constitue aux yeux du Comité « un manquement grave à la coopération ».
A l’occasion de la publication de ladite déclaration publique, M. Mykola Gnatovskyy, Président du CPT, s’est exprimé ainsi :
« Le CPT fait aujourd’hui appel au sens des responsabilités des autorités belges et de toutes les parties prenantes, y compris des partenaires sociaux, et exhorte celles-ci à trouver une solution rapide et adéquate à ce problème d’une gravité exceptionnelle, qui n’a pas lieu d’être dans un Etat membre du Conseil de l’Europe ».
Le texte complet de la déclaration publique sur la Belgique est disponible en anglais, français et néerlandais.
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* L’article 10, paragraphe 2, de la CEPT stipule que le Comité peut, de son propre chef, faire une déclaration publique dans l’éventualité où une des parties à la Convention «ne coopère pas ou refuse d'améliorer la situation à la lumière des recommandations du Comité ».