Contexte
L’incarcération de l’ancien partenaire de M.T., souffrant de troubles psychiques, pour avoir proféré des menaces violentes contre elle et sa fille, V.T., aurait dû mettre fin à leur terrifiant calvaire. Les tribunaux croates avaient ordonné un traitement psychiatrique.
Cependant, quelques semaines à peine après sa sortie de prison, il a tué par balles M.T. et sa fille, avant de retourner l’arme contre lui et de se suicider.
Il est ensuite apparu que l’homme n’avait vu le médecin pénitentiaire que cinq fois pendant qu’il purgeait sa peine, et uniquement en raison d’autres maladies non liées, et qu’il n’avait suivi aucun traitement psychiatrique ni aucune psychothérapie. Avant son incarcération, les psychiatres avaient averti d’une « forte probabilité » que l’homme commette à nouveau des infractions pénales identiques ou similaires s’il ne recevait pas de traitement.
Après avoir déposé une plainte auprès des autorités croates, fondée sur le fait que ces derniers n’avaient pas protégé leurs proches ni enquêté sur les circonstances de leur mort, des membres de la famille de M.T. et V.T. ont décidé de former une requête devant la Cour à Strasbourg.