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Otwarty System Archiwizacji / Système d’archivage ouvert

Localisation de l’initiative :

Varsovie, POLONE


Lien avec les recommandations de la Stratégie 21:

S1 - Mieux impliquer les citoyens et les collectivités locales dans la valorisation de leur patrimoine au quotidien


Durée de l'initiative:

Date de début: 2017/ Date de fin: Pas de date de fin ; le projet va se poursuivre et sera développé plus avant.


Motivation / Méthodologie

Depuis 2002, la Fondation du Centre KARTA recherche un soutien destiné à financer des archives sociales. Ce type d’archivage permet de sécuriser, de développer et de partager des fonds d’archives liés à l’histoire des villes, des villages, des communautés, de divers groupes, notamment artistiques, de clubs sportifs et de minorités nationales, qui portent sur des sujets insuffisamment représentés dans les institutions de mémoire publiques. Les archives sociales sont conservées par des fondations, des associations, des bibliothèques municipales et des groupes informels. Elles sont créées par passion et par intérêt pour un sujet historique. Dans la plupart des cas, elles ne bénéficient d’aucun financement et sont tenues par des non-professionnels en collaboration avec la collectivité. Les archivistes sociaux conservent la trace des liens avec les habitants, auprès desquels ils recueillent des photographies, des documents, des journaux de bord et de la correspondance. Bien souvent, ces matériels sont uniques à l’échelle mondiale. Il peut s’agir d’œuvres d’artistes exceptionnels et de témoignages de militants, de sportifs, de particuliers et d’organisations qui influent sur la vie publique. L’activité des archivistes sociaux ne se limite pas à l’archivage : ils organisent également des sorties avec les habitants, des réunions, des ateliers et des expositions en plein air. Ils restaurent la mémoire de la collectivité et permettent aux habitants de découvrir leur propre patrimoine.

Notre objectif est de sauvegarder les fonds d’archives sociales, de professionnaliser l’activité des archivistes sociaux et d’accompagner ces derniers dans la mise en œuvre du concept de participation sociale au sein de la collectivité.

La méthode que nous avons adoptée repose sur le contact direct avec les archives sociales. Partant de cette base, nous sommes parvenus à constituer une base de données d’archives sociales. On compte actuellement 460 archives de ce type en Pologne. L’étape suivante a été la professionnalisation de ces initiatives, par une formation et la création d’un manuel consacrés au sujet. À chaque étape, il nous a semblé important de prendre soin des fonds d’archives et de les protéger durablement, mais aussi de préserver le mouvement même des archives sociales pour qu’il conserve toute la spontanéité et la passion qui l’anime ainsi que l’esprit de collaboration avec la collectivité.

Nous travaillons sur la base de l’interdisciplinarité et de la cocréation : outre les archives sociales, nous associons à nos activités la communauté scientifique, le secteur de la technologie, le secteur créatif et les pouvoirs publics.

L’un des éléments les plus importants de notre activité est le Système d’archivage ouvert (www.osa.archiwa.org), portail qui sert à décrire les fonds d’archives sociales et à effectuer des recherches dans ces fonds. Jusqu’à présent, chaque archive sociale utilisait ses propres instruments pour décrire son fonds, que ce soit des fichiers Excel, des catalogues de cartes ou les propres pages de l’organisation ou organisme concerné. Dans la pratique, il était alors impossible d’effectuer des recherches dans plusieurs fonds à la fois. De plus, chaque archive décrivait les fonds à sa manière, donc sans uniformité.

Le portail du Système d’archivage ouvert a pour but de regrouper les informations sur les fonds d’archives sociales de toute la Pologne, qui étaient jusqu’à présent dispersées dans des centaines de systèmes informatiques distincts. Le Système d’archivage ouvert respecte pleinement les normes du Conseil international des archives ; il a fait l’objet de consultations avec la communauté scientifique et avec les archivistes publics. À la fois simple d’utilisation et intuitif, il permet aux personnes qui ne possèdent pas de connaissances spécifiques dans le domaine de l’archivage d’exploiter ses fonctionnalités. Il remplit aussi une fonction éducative, puisque chaque champ descriptif (référence, titre, date, par exemple) contient des indications sur la façon dont il doit être rempli, à base d’exemples tirés des archives sociales.

Le Système a été mis à disposition en 2018. À l’heure actuelle, 44 organisations (vingt organisations non gouvernementales, douze bibliothèques municipales, quatre centres culturels, quatre groupes informels, trois centres universitaires, une école communautaire de village) développent leurs fonds au moyen du Système d’archivage ouvert. Les fonds inclus dans ce système portent sur des sujets tels que : l’histoire de Bronowice Małe, village situé près de Cracovie ; l’histoire des expéditions himalayennes de Jerzy Kukuczka, grand alpiniste polonais ; l’histoire des écoles de village ; l’histoire du mouvement espéranto ; l’histoire des arts populaire de la Basse-Silésie ; et l’histoire du jazz polonais. Ce ne sont là que quelques exemples qui montrent que l’archivage social se préoccupe de sujets absents des institutions de mémoire publiques et que, sans la Fondation, les associations locales et les bibliothèques municipales, ces matériels ne seraient pas préservés. Nous prévoyons d’intégrer les fonds de centaines d’archives sociales dans l’OAS.


Obstacles / Barrières

Notre principale préoccupation est le financement des activités courantes. L’obtention de subventions pour de nouveaux projets liés à l’archivage social n’est pas un problème ; en revanche, pour continuer à servir de porte-parole et de coordinateur dans le domaine, nous devons maintenir les activités que nous avons menées jusqu’à présent, notamment :

- la tenue de la base de données de 460 archives sociales, qui devrait être mise à jour au moins une fois tous les deux ans (ce qui nécessite un contact direct avec chaque organisation) ;

- l’organisation de réunions régulières et la formation d’archivistes sociaux ;

- la maintenance et le développement du Système d’archivage ouvert – ce dispositif technologique de pointe nécessite un support de programmation constant et la protection des données saisies, ainsi que l’introduction de nouvelles fonctionnalités pour répondre aux besoins des utilisateurs.

L’un des problèmes majeurs qui se pose pour constituer et développer le Système d’archivage ouvert est que la majorité des archives sociales ont déjà des fonds plus ou moins décrits dans leur propre instrument. Or, il est impossible de transférer automatiquement ces données vers le Système d’archivage ouvert, car les méthodes de description sont différentes ; il est impossible également de créer un seul et unique outil d’importation universel. Pour certaines organisations, le fait d’adhérer au Système d’archivage ouvert signifie qu’il faut à nouveau décrire leurs fonds d’archive.

Au début de notre activité, nous avons été confrontés à la méconnaissance de l’existence de l’archivage social. Le manque de connaissances affectait même les structures qui composent le mouvement – le terme « archives sociales » n’était même pas reconnu parmi les organisations qui recueillent des documents historiques à l’échelon local. La communauté scientifique n’a effectué aucune recherche sur l’archivage. Dans les documents officiels, le terme n’apparaissait pas et le domaine passait inaperçu. La situation a évolué lentement, mais dans tous les domaines susmentionnés, grâce à une activité systématique.


Changement / Impact

Les changements découlant des activités de la Fondation du Centre KARTA en matière d’archivage social sont :

– la fourniture d’une infrastructure technologique et d’une plateforme de savoir pour les archives sociales, qui a permis de créer une base stable de développement. L’infrastructure se compose du portail « archiwa.org », du Système d’archivage ouvert, de réunions régulières et de formations organisées par nous-mêmes (par exemple, les congrès des archives sociales) ;

– la capacité à financer l’activité des archives sociales : grâce aux efforts de la Fondation du Centre KARTA en collaboration avec la Direction générale des archives d’État, la loi sur l’archivage a été modifiée par l’introduction d’une disposition sur l’organisation d’appels à projets pour l’attribution de subventions au profit des archives sociales ;

– la création d’un instrument pour l’intégration des informations sur les fonds d’archives sociales, le Système d’archivage ouvert (osa.archiwa.org), qui a contribué à rendre une partie du patrimoine national plus accessible ;

– la valorisation de l’histoire locale, de l’histoire du quotidien, du destin d’individus, de l’histoire de groupes artistiques, des minorités nationales et des communautés comme aspect important du patrimoine national ;

– la promotion du concept d’archives sociales comme méthode d’intégration intergénérationnelle ou interculturelle au sein des communautés locales ;

– l’introduction de l’archivage social dans la recherche scientifique ;

– la formation de groupes non professionnels à l’acquisition de fonds d’archive, la description et la numérisation des archives, les questions juridiques et éthiques s’y rapportant, les méthodes de familiarisation des communautés avec leur patrimoine.


Leçons apprises

Nous avons appris de notre expérience de porte-parole et de coordinateur du réseau d’archives sociales et de la création du Système d’archivage ouvert que :

– la solution la plus efficace lors de la création du réseau est le contact direct avec les organisations (lors des réunions et formations, contacts par téléphone et e-mail) ; cela permet de gagner en reconnaissance et de tisser des liens de confiance ;

– il est judicieux de mettre à profit des solutions éprouvées qui ont été élaborées par d’autres institutions. Lorsque nous avons créé le Système d’archivage ouvert, nous nous sommes appuyés sur les normes internationales d’archivage en matière de méthodologie au lieu de créer un tout nouveau système de description ;

– il est judicieux de bâtir des projets, et notamment des outils informatiques, sur le principe de la co-création, en concertation avec différents groupes. Dans le cas du Système d’archivage ouvert, il s’agit des archives sociales, des archives d’État et des communautés scientifiques. Divers groupes ont été consultés sur les hypothèses initiales, ce qui nous a permis de créer un outil de qualité répondant aux besoins de ses utilisateurs. Cette consultation se poursuit.

– Il importe de bâtir des stratégies sur le long terme, même si l’organisation concernée travaille sur la base de projets et reçoit des subventions pour des initiatives spécifiques. Une stratégie permet d’atteindre des objectifs impossibles à réaliser dans le cadre d’un seul et unique projet.

– Lors de la constitution du réseau, nous appliquons des principes égalitaires. Pour rejoindre le réseau, il faut simplement le vouloir. Nous ne vérifions pas si une organisation satisfait à toutes les normes en vigueur pour les archives. Après avoir été acceptées dans le réseau, les organisations améliorent fréquemment la qualité de leurs travaux et apprennent à se hisser au niveau des normes les plus strictes en matière de protection ou de description de leurs fonds d’archives, inspirées par les activités d’autres archives sociales.

– Il est possible de préserver les fonds qui restent entre les mains d’organisations non étatiques par l’éducation, en sensibilisant ces dernières à la valeur du patrimoine, en créant les conditions de leur développement et les outils mis à disposition gracieusement, plutôt que par des restrictions juridiques ou des sanctions liées à une mauvaise gestion des fonds d’archive.

– Il ne suffit pas de créer de bons outils technologiques ou informatiques. Il faut aussi constituer le réseau, promouvoir le concept et rencontrer en personne différents groupes de destinataires potentiels.


Ressources en ligne


Contact

Ziętal, Katarzyna
Fundacja Ośrodka KARTA / The KARTA Centre Foundation
[email protected]
+48 22 844 10 55


Source de financement

Financement public

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Composantes
1. LA COMPOSANTE « SOCIALE » (S)
S1
S10
S2
S3
S4
S5
S6
S7
S8
S9
2. COMPOSANTE « DÉVELOPPEMENT TERRITORIAL ET ÉCONOMIQUE » (D)
D1
D10
D11
D2
D3
D4
D5
D6
D7
D8
D9
3. COMPOSANTE « CONNAISSANCE ET ÉDUCATION » (K)
K1
K10
K11
K2
K3
K4
K5
K6
K7
K8
K9
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