L'ambassade d'Italie à Pristina et le bureau du Conseil de l'Europe à Pristina, dans le cadre du projet "Renforcer la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique au Kosovo* (phase III)", ont marqué le 11e anniversaire de la Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique (la Convention d'Istanbul) en organisant une table ronde hybride sur la violence contre les femmes dans la dimension numérique.
Celle-ci avait un triple objectif :
- Sensibiliser à la reconnaissance et à l'identification du phénomène alarmant de la dimension numérique de la violence à l'égard des femmes et de ses différentes formes.
- Initier un dialogue entre les parties prenantes sur les mesures à prendre pour apporter une réponse holistique à la violence à l'égard des femmes.
- Fournir des recommandations concrètes et des bonnes pratiques sur les mesures à prendre pour combattre la dimension numérique de la violence à l'égard des femmes.
L'événement a été ouvert par les mots de Tankut Soykan, chef adjoint du bureau du Conseil de l'Europe à Pristina, de l'ambassadeur Antonello De Riu de l'ambassade d'Italie à Pristina et de Nita Shala, vice-ministre de la justice et coordinatrice nationale contre la violence domestique, qui a par ailleurs souligné l'importance de la Convention d'Istanbul.
Un panel d'expert·es internationaux a ensuite pris la parole: Andriana Kostopoulou, deuxième vice-présidente du GREVIO, a fait une présentation sur la Recommandation générale n° 1 sur la dimension numérique de la violence à l'égard des femmes, et Olivia Soave, directrice principale des relations extérieures chez Kaspersky, s'est concentrée sur les solutions technologiques pour lutter contre la violence fondée sur le genre commise en ligne.
Le panel d'acteurs et d’actrices locaux, composé de Mme Nazlie Bala, conseillère politique auprès du ministre de la Justice, Mme Sevdije Morina, procureure en cheffe adjointe, bureau du procureur de l'État, Mme Edi Gusia, directrice exécutive de l'Agence pour l'égalité de genre, Mme Luljeta Demolli, directrice exécutive du Centre d'études sur le genre et M. Mentor Hoxhaj, président de l'ONG Cybersécurité et vie privée, a ensuite discuté de la situation actuelle et identifié les mesures à prendre à court et à long terme pour lutter contre ce phénomène.
Une discussion animée a eu lieu pendant cette table ronde, soulignant la complexité de ce phénomène et l'importance de la coordination et de la coopération interinstitutionnelles pour apporter une réponse holistique.
*Toute référence au Kosovo mentionnée dans ce texte, qu’elle concerne le territoire, les institutions ou la population, doit se comprendre en pleine conformité avec la Résolution 1244 du Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies et sans préjuger du statut du Kosovo.