Les conclusions du monitoring par pays de l’ECRI ont montré que l’absence persistante d’intégration conduit à la fragmentation de la société, réduit la cohésion et favorise le développement de sociétés parallèles, ce qui contribue au racisme et à la discrimination raciale.

Deux groupes sont particulièrement touchés :

  1. les migrants et les personnes issues de l’immigration et
  2. les minorités historiques ethniques, religieuses et linguistiques.

L’ECRI considère que l’intégration est un processus réciproque, la société, les pouvoirs publics et les autorités locales facilitant, appuyant et promouvant les efforts d’intégration des personnes. L’inclusion est une approche qui attache de l’importance à la diversité et vise l’égalité des droits et des chances en créant les conditions propices à la participation pleine et active de tous les membres de la société.

De nombreux pays européens sont confrontés à l’entrée et au séjour de nombreux migrants qui resteront très vraisemblablement sur leur territoire pendant longtemps. L’ECRI considère que les États membres doivent s’adapter à ces nouvelles réalités qui présentent un immense potentiel et une grande richesse et investir dans l’intégration et l’inclusion. Le succès dépend dans une large mesure du soutien du grand public qu’il est essentiel de mobiliser pour qu’il voie les avantages de la diversité dans la société. Il va sans dire que plus l’intégration est rapide, plus elle est réussie.

Les Roms sont d’ordinaire ressortissants d’États membres bien que l’absence de certificats de naissance et de documents d’identité soit souvent un problème majeur, aboutissant de fait à l’apatridie et entravant leur accès aux soins de santé, à l’éducation, au logement et à d’autres services de base ainsi qu’aux prestations sociales. Les Roms font souvent l’objet de formes graves de discrimination et d’un fort rejet de la part de la population majoritaire, d’où la nécessité d’efforts d’intégration et d’inclusion ciblés. D’autres minorités ethniques, religieuses et linguistiques se heurtent parfois à des difficultés analogues et leurs besoins devraient aussi être pris en compte dans le cadre de politiques d’intégration et d’inclusion ciblées.

L’ECRI considère que les stratégies d’intégration et les plans d’action sont des outils précieux pour élaborer et appliquer des politiques d’intégration efficaces. La définition d’indicateurs d’intégration et la production de données sur l’égalité pour évaluer les effets des mesures d’intégration sont essentielles au succès des politiques d’intégration et d’inclusion.

L’ECRI entend mettre fin à la marginalisation sociale des membres de groupes vulnérables et aider les États membres à mieux gérer la diversité.