Retour Pour l’organe de lutte contre le racisme du Conseil de l'Europe, Malte devrait adopter une stratégie d’intégration de tous les immigrés

Pour l’organe de lutte contre le racisme du Conseil de l'Europe, Malte devrait adopter une stratégie d’intégration de tous les immigrés

Dans un rapport publié le 15 mai, la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (ECRI) du Conseil de l'Europe exhorte les autorités maltaises à adopter une stratégie d’intégration de tous les immigrés, à intensifier la formation de la police, des procureurs et des juges pour améliorer l’efficacité de la lutte contre les infractions inspirées par la haine à caractère raciste, homophobe et transphobe et à abandonner les exigences inutilement strictes d’obtention du permis de séjour de longue durée. Le rapport reconnaît par ailleurs que des progrès importants ont été accomplis dans un certain nombre de domaines.

L’ECRI se félicite que Malte ait ratifié le Protocole n° 12 à la Convention européenne des droits de l'homme et que des progrès impressionnants aient été obtenus en ce qui concerne l’égalité des personnes LGBT, notamment la légalisation du mariage entre personnes du même sexe en 2017 ainsi que l’adoption de la loi sur l’identité de genre, l’expression du genre et les caractères sexuels et de la loi sur l’affirmation de l’orientation sexuelle, l’identité de genre et l’expression du genre.

Par contre, les propos insultants sont très fréquents à Malte sur l’internet, en particulier dans les médias sociaux. Le Code pénal réprime l’incitation à la haine ou à la violence, mais uniquement si la ou les personnes concernées se trouvent à Malte. Il n’y a toujours pas de collecte systématique de données sur les actes signalés de haine à motivation raciste, dont le discours de haine, ni sur les enquêtes menées en la matière, les poursuites et les condamnations.

L’opinion publique est d’une manière générale hostile à l’immigration et envers les immigrés.

Les réfugiés restent le groupe le plus vulnérable et le plus marginalisé à Malte ; ils souffrent d’isolement et d’exploitation dans des emplois non déclarés et ont peu de contacts avec les Maltais. Les bénéficiaires de la protection subsidiaire n’ont pas droit au regroupement familial, ce qui engendre des souffrances et compromet gravement leurs chances d’intégration.

Strasbourg France 15 mai 2018
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