De nombreux Roms dans les États membres du CdE continuent de vivre dans des conditions qui sont bien en deçà des normes minimales en matière de logement convenable, et de nombreux Gens du voyage sont toujours confrontés à des politiques de sédentarisation forcée ou ne disposent pas de sites d’arrêt.


Leurs conditions de logement médiocres, peu sûres et souvent isolées posent de graves problèmes dans d’autres domaines de la vie, tels que l’éducation, l’emploi et la santé. Bien que la directive de l’Union européenne sur l’égalité raciale de 2000 protège les Roms et les gens du voyage contre la discrimination dans le domaine du logement, le rapport montre également que la discrimination directe et indirecte à leur encontre dans l’accès au logement reste généralisée.

Les instruments et les normes internationaux ont établi le droit à un logement convenable pendant de nombreuses années et ces dernières années, les gouvernements nationaux ont pris conscience du besoin d'agir pour améliorer les conditions de logement des Roms et l'hébergement des Gens du voyage. Toutefois, des conditions de logement médiocres, des expulsions forcées de Roms, en particulier de communautés de migrants roms, ont toujours lieu et l'antinomadisme persiste dans plusieurs États membres, ce qui justifie des actions spécifiques du CdE conformes à la jurisprudence pertinente de la Cour européenne des droits de l'homme et de la Charte sociale européenne, aux décisions des mécanismes de suivi, à la Recommandation Rec(2005)4 du Comité des Ministres aux États membres relative à l’amélioration des conditions de logement des Roms et des Gens du voyage en Europe et à la Recommandation Rec(2004)14 du Comité des Ministres aux États membres relative à la circulation et le stationnement des Gens du voyage en Europe.