Retour Finlande: un nouveau rapport sur les minorités

Des mesures s’imposent pour protéger les droits des Sames, la langue suédoise et combattre le discours de haine, affirme un rapport sur les minorités en Finlande
Helsinki (Finlande). © Shutterstock

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La Finlande continue d’assurer la protection des droits de ses minorités nationales et des progrès ont été accomplis concernant les droits culturels des Sames et l’éducation des enfants roms. Cependant, il faut encore renforcer les droits du peuple same, la place de la langue suédoise qui recule, la lutte contre la montée de l’intolérance et du discours de haine, selon un avis publié aujourd’hui par le Comité consultatif du Conseil de l’Europe sur la Convention‑cadre pour la protection des minorités nationales.

Il convient de définir l’accès aux droits touchant à l’identité du peuple same en engageant un dialogue à haut niveau par l’intermédiaire d’une structure pilotée par le Gouvernement. La Finlande devrait aussi veiller à ce que la connaissance, la visibilité et la présence de la langue suédoise au sein de la société se maintiennent afin de garantir un bilinguisme durable dans le pays.

En outre, la Finlande devrait intensifier ses efforts pour combattre l’intolérance, la polarisation et la xénophobie croissantes qui frappent les minorités nationales par le biais d’une propagation des discours de haine dans les médias sociaux et sur la scène politique. La police devrait aussi augmenter le nombre d’agents recrutés parmi les membres de minorités.

Le Gouvernement finlandais a affirmé, dans un commentaire, qu’un programme visant à former les enseignants de maternelle aux langues sames sera lancé à l’université d’Oulu, grâce à un financement spécial du ministère de l’Education et de la Culture. Il a également indiqué qu’un programme de formation sur la prévention des crimes de haine destiné aux policiers était prévu avant la fin 2016.

L’Avis du Comité consultatif se fonde sur des informations fournies par le Gouvernement dans un rapport national et d’autres sources écrites ainsi que sur les données recueillies auprès d’organismes gouvernementaux et non gouvernementaux lors de la visite que le Comité a effectuée à Helsinki et Inari du 5 au 9 octobre 2015.

Le Comité consultatif se compose de 18 experts indépendants élus ou désignés pour quatre ans. Conformément à la Résolution (97) 10 du Comité des Ministres, ses membres doivent avoir une expérience reconnue dans le domaine de la protection des minorités nationales. Ils siègent à titre individuel, sont indépendants et impartiaux et se rendent disponibles pour remplir leurs fonctions au sein du Comité de manière efficace.

Voir aussi :
Gérer la diversité à travers les droits des minorités

Comité consultatif du Conseil de l’Europe sur la Convention cadre pour la protection des minorités nationales Strasbourg 14 octobre 2016
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