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Modelowa Rewitalizacja Miast / Modèle de revitalisation urbaine

Localisation de l'initiative :

POLOGNE

20 villes sont concernées : Chorzów, Dabrowa Górnicza, Dobiegniew, Ełk, Grajewo, Hrubieszów, Konin, Leszno, Lublin, Milicz, Opole Lubelskie, Rybnik, Słupsk, Stalowa Wola, Starachowice, Szczecin, Varsovie, Włocławek, Wrocław, Żyrardów (konkurs Modelowa Rewitalizacja Miast/Modèle de revitalisation urbaine) + 3 villes : Bytom, Łódź, Wałbrzych (projekty pilotażowe w zakresie rewitalizacji/ projets pilotes de revitalisation)


Lien avec les recommandations de la Stratégie 21:

S5 - Promouvoir et évaluer les pratiques et procédures de participation citoyenne ; composante complémentaire


Période :

23.04.2015 – 31.12.2019


Motivation / Méthodologie

En 2015, la nouvelle approche de la revitalisation lancée en Pologne a acquis une base d’action juridique (loi du 9 octobre 2015 sur la revitalisation et directives pour les programmes opérationnels de revitalisation pour 2014-2020). La revitalisation a été identifiée comme un « processus visant à sortir une zone dégradée d’une situation de crise sous l’effet d’activités couvrant tous les aspects (notamment, sociaux et économiques, spatiaux et fonctionnels, techniques et environnementaux), intégrant une intervention pour la collectivité, l’espace et l’économie à l’échelon local, concentré sur un territoire, mené de manière planifiée et intégré dans le cadre de programmes de revitalisation » (loi sur la revitalisation, 2015).

La revitalisation repose désormais sur des programmes de revitalisation au niveau local/communal dotés d’une structure spécifique. Le programme de revitalisation fait référence aux zones de revitalisation (zones de concentration de la situation de crise, ne comprenant pas plus de 20 % de la zone urbaine et 30 % de la population – il s’agit souvent de centres-villes) délimitées selon l’évaluation locale. Le programme de revitalisation est un outil de coordination porteur d’une vision d’avenir et assorti de sources financières et d’activités adaptées.

Les principes clés de la revitalisation sont notamment un caractère inclusif de la revitalisation avec une large participation des parties prenantes et un intérêt porté aux questions d’aménagement du territoire et d’environnement.

Le Comité de revitalisation est un outil de collaboration créé spécialement pour aider à organiser la participation sociale et la bonne gouvernance dans l’action menée en faveur de la revitalisation. Il s’agit d’un forum de coopération et de dialogue de parties prenantes avec les services communaux sur des questions liées à la préparation, la réalisation et l’évaluation de la revitalisation, qui donnent des avis et des conseils au responsable de la commune, au maire ou au président.

Les zones spéciales de revitalisation définissent des réglementations spéciales concernant l’aménagement du territoire établi dans la zone de revitalisation. Cela permet de désigner comme objectifs publics la modernisation de bâtiments dans le centre-ville, la simplification des procédures de marchés publics ou le logement social.

Pour aider les villes et les communes à mettre en œuvre de nouvelles réglementations en matière de revitalisation et à créer ou trouver les meilleures pratiques à diffuser, le ministère de l’Investissement et du Développement économique a élaboré un dispositif de soutien, qui consiste en :

· des dotations pour la préparation de programmes de revitalisation ;

· un appel à modèles de revitalisation urbaine ;

· des projets pilotes de revitalisation ;

· un centre de ressources sur la revitalisation.

Grâce à ce dispositif d’interventions, plus de 1 400 communes polonaises (55 % de la totalité) sont dotées de programmes de revitalisation et prennent des mesures pour améliorer les conditions de vie dans les zones dégradées.

L’appel à modèles de revitalisation urbaine s’adressait aux communes ayant le statut de ville en vue de l’élaboration de modèles d’activités de revitalisation. L’idée est simple : des solutions sont développées pour servir de modèle à d’autres. À l’issue d’un concours en deux étapes, sur près de 250 candidatures, vingt projets sont sortis du lot et ont été sélectionnés. Les villes retenues doivent élaborer un modèle de revitalisation dans l’un des neuf domaines d’actions pilotes, que sont : la politique sociale, la participation publique, le logement, l’aménagement de l’espace, la protection de l’environnement, la protection du patrimoine, la stimulation de l’économie, la mobilité urbaine et le financement de la revitalisation. Trois autres villes (Bytom, Łódź et Wałbrzych), qui nécessitent des activités de revitalisation à grande échelle, ont été soutenues par le ministère pour mener à bien les projets pilotes. Cette forme de soutien est adaptée aux besoins de chacune d’entre elles. Le plus important est de bien préparer le personnel des services communaux aux défis auxquels il sera confronté. Il est essentiel en outre de coordonner habilement le processus de revitalisation et de déléguer la responsabilité de la revitalisation à un niveau décisionnel élevé (par exemple, au délégué à la revitalisation ou au maire adjoint responsable de la coordination des tâches). Les activités de revitalisation sont souvent des tâches sur mesure, raison pour laquelle il est nécessaire d’améliorer la capacité institutionnelle des villes et des communes (dans le cadre de projets, par exemple). Il est essentiel également de valoriser les potentialités et l’investissement des employés.

Les actions pilotes portent sur : la participation publique, la politique de logement, l’aménagement de l’espace et la gestion de la revitalisation. Pour la mise en œuvre dans les villes de projets pilotes, une dotation a été accordée, à laquelle s’est ajoutée une aide d’experts.

Le Centre de ressources sur la revitalisation (www.rewitalizacja.gov.pl) fait office de plateforme où l’on partage les bonnes pratiques et où l’on trouve des informations sur chacun des 23 projets, des publications, des statistiques et des instructions pour les outils de revitalisation.


Obstacles / Barrières

Le premier défi à relever est de gérer des difficultés différentes de la revitalisation pour les grandes agglomérations et les petites agglomérations. La revitalisation des grandes villes diffère à bien des égards de la revitalisation des petites villes et des villages, tant pour ce qui concerne la structure spatiale que le nombre variable de fonctionnaires ou d’organismes sociaux actifs. Au stade de la création d’un nouveau cadre formel pour les activités de revitalisation, il a été décidé volontairement de ne pas introduire de seuils ni d’obstacles qui défavoriseraient les communes en raison d’exigences de revitalisation liées à leur taille ou à leur nature. Dans le cas des petites agglomérations, la réglementation actuelle pose des difficultés qui ne sont pas toujours faciles à résoudre. L’expérience montre qu’il est utile de préciser les raisons et les conditions de la revitalisation dans les petites communes.

Pour ce qui concerne le financement de la revitalisation, il est à espérer que les fonds de l’UE pourront être utilisés à cette fin. Les attentes et les besoins en matière de revitalisation ne cessant de croître, il est nécessaire de rechercher activement différentes sources de financement et de créer et promouvoir de nouveaux mécanismes. Il pourrait aussi s’avérer nécessaire d’analyser la manière dont les fonds sont employés dans les activités de revitalisation et de dégager des conclusions en vue d’une concentration encore plus grande des fonds, de la séparation des sources et des principes de financement pour la revitalisation et la régénération de villages, et d’un traitement spécial pour les villes ayant les plus petites populations et les plus petits budgets d’investissement. Autrement, dans beaucoup de villes de plus ou moins grande taille, la revitalisation ne sera pas associée à des changements sociaux positifs, mais plutôt à des espoirs déçus.

Pour ce qui concerne la coopération avec divers partenaires, ces derniers appellent des approches différentes pour se sentir encouragés à coopérer. Il est nécessaire d’encourager activement les institutions et les personnes confrontées à des difficultés d’identification des problèmes ainsi que des projets de revitalisation.

Pour ce qui concerne l’approche innovante, la revitalisation constitue un vecteur clé de l’action innovante et promeut cette action. Cela vaut pour les innovations sociales populaires actuellement (clubs et centres d’intégration sociale, coopératives spéciales, initiatives individuelles des habitants, etc.) et pour l’innovation en matière de planification et de transformation des villes et des villages (prototypage spatial, inclusion des habitants dans la discussion sur les transformations, test de nouvelles solutions telles que les « woonerfs » ou cours urbaines, etc.). Il importe que les gouvernements autonomes ne craignent pas d’adopter de tels mécanismes en raison du risque de complications financières et organisationnelles.


Changement / Impact

L’initiative a entraîné un changement de perception des activités de revitalisation dans les villes, qui est passée de la rénovation des équipements à la gestion d’une zone de revitalisation donnée tenant compte des besoins et des potentialités de ses résidents, de l’histoire et de l’identité de la zone et des diverses politiques municipales.

1. Une plus grande implication des résidents dans les activités – l’une des activités menées dans le cadre des projets a consisté à mettre en œuvre des micro-dotations, c’est-à-dire à soutenir les petites initiatives présentées par les habitants en faveur de leur environnement immédiat (aménagement d’une cour, par exemple). Le but de ces petits projets est d’initier la revitalisation, d’animer et de montrer l’efficience d’une action conjointe ou ascendante qui coûte peu mais a une forte incidence sur la collectivité. Pour être adapté à la situation, le processus de revitalisation doit se fonder sur le dialogue avec la collectivité ; mais pour que le dialogue soit efficace, il est impératif de commencer par la base, c’est-à-dire par le renforcement des compétences sociales des participants. À Dąbrowa Górnicza, les activités d’éducation ont ciblé trois groupes en particulier : les élèves (groupe d’activités pour les écoles/jeunes), les seniors (groupe d’activités pour les seniors) et les principaux agents de la revitalisation.

2. Des activités éducatives ont été mises en place dans les écoles pour enseigner aux habitants à se soucier de l’espace dans lequel ils vivent dès le plus jeune âge, à commencer par la compréhension de cet espace et de son contexte historique et culturel. Citons comme exemple l’élaboration d’un programme d’éducation régional qui facilite le processus de revitalisation à Rybnik par la constitution du capital social. La compréhension de l’identité locale des espaces à transformer contribue à préserver leur authenticité.

3. Le développement de l’économie locale repose sur la qualité des biens et des services proposés, y compris l’artisanat, les professions traditionnelles et les professions créatives. Par exemple, les autorités de Lublin ont adopté une stratégie selon laquelle la zone de revitalisation deviendra le quartier créatif de Lublin. Cet espace devrait attirer des personnes liées à l’art et à la culture et des entreprises des secteurs créatifs. L’initiative prévoit également une aide pour les métiers en voie de disparition et la valorisation du lieu comme espace où l’on peut faire appel aux services d’artisans. Pour les entreprises créatives, la présence d’entreprises de type similaire ainsi que les initiatives intéressantes qui attireront des clients potentiels de services sont des facteurs extrêmement importants. Pour cette raison, la ville a préparé une offre de location d’espaces commerciaux pour des groupes privilégiés de locataires.


Leçons apprises

La pratique de la revitalisation montre que la demande d’activités d’information, d’éducation et de promotion est toujours forte. L’intérêt des communes pour la nouvelle approche de la revitalisation ne semble pas défaillir, c’est pourquoi il y a encore une marge pour le développement et l’expansion d’activités d’information et d’éducation sous l’effet d’initiatives telles que le Centre de ressources sur la revitalisation et les centres de ressources locaux, les instruments de soutien et d’échange de pratiques (action pilote et modèle d’action, réseaux de coopération et échange de connaissances). L’une des difficultés consiste à promouvoir avec succès les meilleures tendances de la revitalisation en dehors du groupe relativement restreint des villes leaders en matière de revitalisation, pour que ces tendances exemplaires inspirent les villes qui ont manifesté jusqu’à présent une approche « modeste » de la revitalisation.

Pour mener ces activités à bon terme, il faut s’assurer que tous les participants aux activités ont le même niveau de connaissances. Cela vaut également pour les activités consacrées aux représentants des 23 villes qui mettent en œuvre leurs projets. Citons comme exemple à cet égard les activités mises en œuvre en coopération avec le Conseil national du patrimoine de la Pologne dans le cadre du soutien aux communes pour les processus de revitalisation, en lien avec le rôle du patrimoine culturel dans la revitalisation, qui consistent en des ateliers, une conférence, des visites d’étude et une publication (http://www.funduszeeuropejskie.gov.pl/strony/o-funduszach/rewitalizacja/modelowe-dzialania-pilotazowe/ochrona-dziedzictwa/).

Citons comme autre exemple l’action entreprise par des villes ciblant divers groupes d’habitants et visant à renforcer les compétences sociales – « comprendre pour agir » est le mot d’ordre des activités éducatives du processus de revitalisation.

Dans le processus d’évaluation des programmes de revitalisation, les acteurs au niveau régional (bureaux de gouverneurs) ont joué un rôle important, créant ainsi un réseau de coopération avec les personnes chargées de la revitalisation dans les communes. En plus d’avoir des connaissances approfondies, les personnes qui vérifient les programmes de revitalisation font preuve d’un grand enthousiasme et investissement. Ce potentiel devrait être mis à profit pour soutenir davantage les communes (dans une perspective informative et éducative) et pour programmer les dépenses des fonds octroyés par l’Union européenne à des fins de revitalisation.

Une plus grande efficacité de l’action peut être assurée par la participation d’une multitude de partenaires. Lorsque les autorités communales entament le processus de revitalisation, elles doivent faire participer de multiples acteurs et combiner les potentialités, les compétences et les ressources pour que le processus porte ses fruits.

Les activités doivent être effectuées sur la base d’un bon diagnostic des besoins et des potentialités. Mais puisque tout ne peut pas être planifié, il est impératif de se montrer flexible et d’oser prendre des décisions inhabituelles et innovantes.


Ressources en ligne


Contact 

Aleksandra Kułaczkowska
Ministry of Development Funds and Regional Policy
Department of Assistance Programmes
[email protected]


Source de financement

Fonds publics

Détails du financement

Modèle de revitalisation urbaine : montant des projets – 48,5 millions PLN et 43,7 millions PLN en dotations de fonds européens.
Projets pilotes de revitalisation : montant des projets et des dotations – 14,5 millions PLN en dotations de fonds européens.
Dotations pour la préparation de programmes de revitalisation : valeur des projets – 61,3 millions PLN, 54,9 millions PLN en dotations de fonds européens.
Résumé : valeur des projets – 124,3 millions PLN, 113,1 millions PLN en dotations de fonds européens
(cofinancement du Programme opérationnel d’assistance technique 2014-2020)

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Composantes
1. LA COMPOSANTE « SOCIALE » (S)
S1
S10
S2
S3
S4
S5
S6
S7
S8
S9
2. COMPOSANTE « DÉVELOPPEMENT TERRITORIAL ET ÉCONOMIQUE » (D)
D1
D10
D11
D2
D3
D4
D5
D6
D7
D8
D9
3. COMPOSANTE « CONNAISSANCE ET ÉDUCATION » (K)
K1
K10
K11
K2
K3
K4
K5
K6
K7
K8
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