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Fête nationale du costume traditionnel

Localisation de l’initiative :

REPUBLIQUE DE MOLDOVA, Chișinău


Lien avec les recommandations de la Stratégie 21 :

S4 - Valoriser le patrimoine comme lieu de rencontre et vecteur de dialogue interculturel, de paix et de tolérance


Durée de l'initiative:

Date de début : 2015 / Date de fin : en cours


Motivation / Méthodologie

On dit que l’artisanat peut sauver l’esprit de la tradition et que la tradition peut sauver l’âme d’une nation. Dans l’histoire de notre peuple, il y a eu des périodes de l’histoire où un tapis qui se transmettait de génération en génération était la richesse la plus précieuse d’une famille, son blason en quelque sorte. Né de l’art et de la tradition populaire, fruit de l’imagination et de l’habileté des artisanes dont le processus était comme une incantation, le costume traditionnel n’était pas seulement un objet, mais une lettre ou un livre sur leur vie et notre destin commun. Le destin de notre peuple a été sans aucun doute créé comme un costume traditionnel, pièce par pièce, fil par fil, ornement par ornement jusqu’au tissu. Nos grands-mères, nos mères, nos sœurs nous ont envoyé, à travers le costume populaire, des messages d’amour et de sagesse, de patience et de foi dans ce qui est bien. Dans notre société, on observe une tendance générale qui est de faire revivre le costume authentique afin de l’actualiser et de le resituer dans un contexte plus large de la création authentique locale. Cet intérêt tient au besoin des populations de redécouvrir leurs origines et leur identité. Le costume traditionnel authentique est ainsi devenu une partie de la mémoire collective. Dans la communication sociale moderne ou ancienne, l’accent est mis sur les signes et les images visuelles qui sont dotés d’un grand pouvoir évocateur. Le costume traditionnel est la marque la plus expressive de l’identité nationale. La connaissance des symboles, des motifs et des éléments du costume traditionnel nous donne des informations sur l’histoire de notre nation et de nos ancêtres.

Cet artisanat a été considéré comme représentatif de la majorité des localités moldaves jusqu’au début du XXe siècle. Or ce n’est que très récemment que des institutions culturelles telles que le ministère de la Culture/ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Recherche ont relancé des activités visant à revitaliser les techniques de confection des costumes traditionnels.

A l’époque soviétique, le costume traditionnel a subi de nombreux changements visant à créer une identité unique dans l’espace soviétique. Les techniques de création ont été uniformisées, la coupe a changé, mais la plupart des modifications ont concerné la taille et la couleur des ornements.

À la fin du XXe siècle, les gens ont commencé à s’intéresser davantage au costume traditionnel, à sa façon d’être confectionné, aux modèles authentiques et aux ornements. Pour répondre aux besoins de la société, les pouvoirs publics ont organisé des manifestations consacrées au costume traditionnel et à ses composantes.

Grâce aux efforts du ministère de la Culture et des autorités publiques locales, la Journée nationale du costume traditionnel a été officiellement instituée par la décision du Parlement n° 194 du 19 novembre 2015. Organisée chaque année le dernier dimanche de juin, elle a pour principaux objectifs de soutenir le processus d’inscription de « l’art du chemisier roumain, un élément de l’identité culturelle en Roumanie et en République de Moldova », sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO et de promouvoir le costume traditionnel roumain et le costume traditionnel des différents groupes ethniques qui vivent dans notre république.

Les autres objectifs du projet sont les suivants : 

- Renforcer les capacités de commercialisation des artisans locaux, du personnel des musées, des gestionnaires de la culture, etc. ; 

- Contribuer à renforcer la visibilité des valeurs des costumes traditionnels appartenant à divers groupes ethniques ;

- Diffuser les valeurs artistiques, les techniques, les particularités chromatiques et ornementales des costumes traditionnels roumains selon les particularités régionales, y compris les différents groupes ethniques.

Le ministère de la Culture a organisé la première édition de la « Journée du chemisier roumain » en 2015 et son objectif principal était de faire en sorte que l’authentique chemisier féminin fasse partie intégrante du costume traditionnel. De nombreuses autres institutions et organisations ont souhaité établir un partenariat avec les pouvoirs publics afin de célébrer cet artisanat. La Journée nationale du costume traditionnel a été organisée afin d’exposer des costumes patrimoniaux et de les inclure dans le circuit culturel, y compris des costumes de différents groupes ethniques de la République de Moldova. L’événement a permis de présenter la diversité des costumes traditionnels en fonction de certaines particularités régionales. Des expositions patrimoniales du Musée national d’ethnographie et d’histoire naturelle, des musées locaux des régions du centre, du sud et du nord de la République de Moldova ont été organisées. La présence de costumes traditionnels des groupes ethniques (Gagaouzes, Bulgares, Ukrainiens, Bélarusses, Roms, Polonais, etc.) a constitué un élément important des expositions relatives au patrimoine. Une activité spécifique a été l’organisation de plusieurs cours sur la confection du chemisier féminin, sur le tressage des cheveux féminins et sur la fabrication de types traditionnels de perles.

Le projet comprenait également des présentations de collections de créateurs, une foire d’artisans traditionnels, la transmission en ligne d’événements locaux consacrés à la « Journée nationale du costume traditionnel », etc.

Plus de 20 districts et autres localités ont organisé des événements consacrés à la célébration, conformément à l’idée diffusée par le ministère de la Culture. Sous l’égide de ce ministère, des activités consacrées à la confection, à la conservation et à la promotion du costume traditionnel sont organisées chaque année à Chișinău et dans d’autres districts et localités du pays. De cette manière, nous essayons d’associer les pouvoirs publics locaux au processus de promotion du patrimoine culturel et d’encourager les communautés locales à découvrir leur propre histoire et leurs traditions spécifiques, et à participer à sa préservation. Au cours de ces célébrations, des costumes de différentes époques historiques sont exposés et mis en valeur, non seulement les costumes authentiques, originaux, anciens, mais également des répliques confectionnées selon des moyens traditionnels.


Obstacles / Barrières

Le principal obstacle rencontré par les organisateurs était d’ordre financier. La minceur du budget n’a pas permis aux collectivités locales de recenser et de soutenir les artisans locaux. Il n’existait en outre aucun registre national des artisans locaux comprenant des informations détaillées sur les techniques, les ornements et les matériaux employés.

Les initiatives publiques et civiques ont montré qu’il était nécessaire d’associer les professionnels du ministère de la Culture/ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Recherche et des institutions subordonnées, telles que le Musée national d’ethnographie et d’histoire naturelle et le Centre national pour la conservation et la promotion du patrimoine culturel immatériel, pour faire la promotion des costumes traditionnels authentiques, notamment ceux qui appartiennent aux différents groupes ethniques. Certaines institutions culturelles, notamment les départements de la culture dans les districts, ont inclus la « Journée nationale du costume traditionnel » dans leurs activités annuelles.

Il a fallu également faire appel à des spécialistes des musées locaux et d’autres institutions culturelles, ainsi qu’à des artisans, afin d’éviter le kitsch et la falsification du costume traditionnel. Les artisans et les citoyens ont revitalisé les anciennes techniques de confection de ces costumes, mais les meilleurs artisans n’étaient pas présents sur les marchés. Grâce à cette initiative organisée au niveau local et national, les artisans peuvent désormais exposer et commercialiser les produits de leur artisanat. Constatant un regain d’intérêt des non-spécialistes et du grand public pour la confection du chemisier traditionnel féminin, des institutions nationales, telles que le Centre national pour la conservation et la promotion du patrimoine culturel immatériel et le Musée national d’ethnographie et d’histoire naturelle, ont décidé de lancer des activités axées sur l’éducation et la formation. Pour surmonter certains des obstacles rencontrés, nous avons également élaboré des brochures et des livrets qui ont été distribués aux visiteurs et au grand public. Ce matériel contenait des textes de vulgarisation sur le costume traditionnel. En outre, des annonces et des informations sur le projet ont été diffusées à la télévision, à la radio et dans les réseaux sociaux.


Changement / Impact

Après la mise en œuvre du projet, le grand public et les groupes cibles sont devenus davantage sensibilisés et plus réceptifs aux valeurs véhiculées par les costumes traditionnels hérités des générations précédentes, et nous avons pu constater que les résultats suivants avaient été atteints :

- Les manifestations organisées sont notamment des grandes expositions de costumes du patrimoine de la République de Moldova, lesquels peuvent être découverts et analysés par différents groupes d’intérêt. En outre, les musées nationaux ont commencé à exposer des costumes traditionnels pour faire mieux connaître l’histoire et l’importance des Roumains et des groupes ethniques minoritaires. Ces informations sont représentées par des détails et des processus divers, notamment l’élaboration de costumes traditionnels tels que des ornements, des techniques et des symboles anciens.

- Les musées et les collectionneurs locaux qui ont participé à des événements et exposé des costumes traditionnels, notamment ceux des groupes ethniques minoritaires, ont bénéficié de conseils et d’une démonstration pratique sur la manière de préserver et d’exposer ces costumes de manière professionnelle et conformément aux normes internationales.

- La différence entre le chemisier ou le costume et ses variations stylistiques traditionnelles et les variations stylistiques modernes a été expliquée au grand public à l’occasion des présentations de collections de vêtements inspirés des costumes traditionnels.;

- Les principaux artisans spécialisés dans la confection de costumes traditionnels authentiques ont organisé une foire lors d’un événement afin de vendre leurs produits aux visiteurs. Le public s’intéresse de plus en plus aux costumes faits à la main, fabriqués à l’ancienne et selon des méthodes traditionnelles.

- Le matériel promotionnel a été distribué au grand public pour expliquer les particularités du costume traditionnel et de ses variantes régionales. - Le projet donne lieu à une présentation des costumes traditionnels de différents groupes ethniques de la République de Moldova, en soulignant les similitudes et les différences

- Le concept de la « Journée nationale du costume traditionnel » a été diffusé dans tous les districts et localités de la République de Moldova et a servi de modèle pour l’organisation des célébrations locales.

- La participation de la communauté gagaouze (3 musées locaux de Comrat, Beșalma, Ceadâr-Lunga) et de la communauté ukrainienne (la Communauté des femmes ukrainiennes), ainsi que d’autres groupes ethniques a permis d’établir des relations directes et d’éventuelles collaborations pour le futur.


Leçons apprises

L’un des principaux enseignements tirés par les organisateurs a été la nécessité d’instaurer une collaboration entre les différents acteurs associés à la préservation et la promotion du patrimoine culturel. Pour qu’une initiative réussisse, les pouvoirs publics, les ONG, les institutions privées et les communautés locales doivent s’intéresser à la promotion de cet événement et à son financement.

Nous avons également pris conscience des faiblesses de notre cadre juridique concernant le patrimoine culturel matériel et immatériel. Un inventaire des artisans locaux a été progressivement élaboré. Ces artisans ont commencé à organiser des cours consacrés à la confection du costume traditionnel. Dans le cadre de l’organisation de la « Journée nationale du costume traditionnel », les organisateurs ont recensé de nouveaux partenaires privés qui sont intéressés par le développement et la promotion du patrimoine culturel, en particulier du costume national traditionnel. Ils ont aussi appris à mobiliser de nouveaux investissements.

La « Journée nationale du costume traditionnel » a transformé les musées en lieux de création, en centres culturels et artistiques qui ont pour rôle d’associer différentes catégories de personnes et de créer une plateforme pour le dialogue interculturel.


Ressources en ligne


Contact 

Mariana Mischevca
Ministry of Education, Culture and Research
[email protected]
https://mecc.gov.md/


Source de financement

Financement public

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Composantes
1. LA COMPOSANTE « SOCIALE » (S)
S1
S10
S2
S3
S4
S5
S6
S7
S8
S9
2. COMPOSANTE « DÉVELOPPEMENT TERRITORIAL ET ÉCONOMIQUE » (D)
D1
D10
D11
D2
D3
D4
D5
D6
D7
D8
D9
3. COMPOSANTE « CONNAISSANCE ET ÉDUCATION » (K)
K1
K10
K11
K2
K3
K4
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