Retour Soutien en faveur des services de protection des femmes victimes de violence en Algérie.

Crédit photo : Sincerely Media

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Focus sur le projet de l’association algérienne Djazaïrouna visant à renforcer les capacités d’intervention des acteurs institutionnels et de la société civile pour une meilleure prise en charge des femmes victimes de violence.

 

Dans le cadre du Programme "Soutien régional à la consolidation des droits de l'homme, de l'État de droit et de la démocratie dans le sud de la Méditerranée" (Programme Sud IV), huit organisations de la société civile sont actuellement soutenues par le projet Coopération euro-méditerranéenne pour la protection des femmes et des filles contre la violence, coordonné par le Centre Nord Sud du Conseil de l’Europe.

Ce projet a notamment compté sur la participation active de l’association Djazairouna en Algérie. Depuis plus de 25 ans, l’association sensibilise à la non-violence au niveau national par notamment la défense des intérêts matériels et moraux des victimes du terrorisme, de la promotion des droit humains, de la citoyenneté, et de l'égalité entre les femmes et les hommes.

A partir du constat alarmant de la recrudescence des violences dans un contexte de crise sanitaire, l’association Djazairouna a souhaité agir au niveau local afin de contribuer à la prévention et la réduction des violences à l’égard des femmes à travers l’amélioration de la prise en charge des victimes.

"Actuellement, lorsque les femmes victimes de violences basées sur le sexe sollicitent de l’aide, elles se heurtent souvent à des obstacles considérables au lieu de recevoir de l’assistance dont elles ont besoin."

Pendant sept mois, d’avril à novembre 2021, le projet a contribué à renforcer les connaissances et les compétences des professionnels sur les normes nationales et régionales, et celles du Conseil de l'Europe dans le domaine de la lutte contre la violence à l'égard des femmes et des filles.

"Au cours de la mise en œuvre du projet, nous avons utilisé l’expertise et les outils du Conseil de l’Europe pour la protection et le soutien des victimes/survivantes de la violence à l’égard des femmes, par l’organisation de la formation sur la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (Convention d'Istanbul) adaptée aux besoins des organisations de la société civile en Algérie."

Ce projet a aussi permis de mettre en place une série d’activités à destination des acteurs institutionnels et de la société civile en faveur d’une prise en charge complète (aux niveaux psycho-social, médical, légal et juridique) au travers d’outils de soutien efficaces et adaptés aux besoins locaux, à savoir :

 un cycle de formation relatif à la prise en charge des femmes victimes de violences dans les situations d’urgence par un perfectionnement des techniques d’écoute et d’orientation des femmes victimes de violences et de prise en charge des femmes victimes de violence, y compris dans les situations d’urgence; 

 un atelier de formation intitulé « Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique; 

 quatre ateliers de présentation de la Convention d’Istanbul; 

 deux ateliers de réflexion pour l’élaboration d’un plan d’alerte et de signalement d’urgence entre juin et octobre 2021.


Qui a participé ?
Les représentants d’organisations de la société civile, de la direction de l’action sociale et de solidarité,
de l’agence de développement sociale, d’organisations non gouvernementales internationales,
des défenseures des droits des femmes, des journalistes, des avocats, des étudiants et des élus de différentes régions.


En parallèle, l’accompagnement et la prise en charge de plus de 70 femmes victimes ont été menés à travers deux activités :

quatre groupes de paroles ont permis un accompagnement psychologique de vingt femmes victimes de violence; 

 dix séances ont été mis en place afin d’apporter des informations sur l’aspect juridique des procédures de protection des femmes victimes au niveau national.

La promotion d’une approche centrée sur la victime et sur les droits humains a été appliquée dans toutes des dimensions du projet de Djazairouna, et appliquée lors de la prise en charge des femmes victimes.

La pérennité du projet repose sur un réseau aujourd’hui élargi au niveau associatif et étatique, permettant ainsi à l’association de poursuivre ses activités annuelles en s’appuyant sur une équipe qualifiée et davantage expérimentée. Djarzairouna a d’ailleurs l’intention de développer des programmes d’intervention ayant une attention particulière à la protection des victimes à travers notamment, le maintien d’une application mobile de signalement des victimes, le recueil systématique des données et enfin, un travail de plaidoyer continu en faveur de la protection des droits des femmes.

"L’approche centrée sur les victimes a été utilisée dans la prise en charge des femmes victimes/survivantes de violences basées sur le sexe; car cette approche vise à émanciper les victimes/survivantes, en les mettant au centre de nos actions qui englobe toutes les composantes physiques, psychologiques, émotionnelles, sociales, spirituelles des victimes/survivantes, ainsi que leurs antécédents culturels et sociaux et leurs expériences susceptibles de nous aider et de nous faciliter leur prise en charge."

 

 Pour en savoir plus sur le projet Coopération euro-méditerranéenne pour la protection des femmes et des filles contre la violence, visitez notre page web.

 Le Programme Sud IV est un programme conjoint du Conseil de l’Europe et de l’Union européenne, financé par l’Union européenne et le Conseil de l’Europe, et mis en œuvre par le Conseil de l’Europe.

Lisbonne 07/03/2022
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